"Dans le cadre d'un regroupement régional, ce que représente au fond la CEI, ses membres ont leurs propres intérêts. Voilà pourquoi, périodiquement, des problèmes surgissent auxquels il est impossible d'apporter une solution dans tous les cas", a déclaré l'expert à RIA Novosti mercredi.
"Pour les pays de la CEI, parvenir à un consensus signifie changer d'avis. Il y a peu de chances que cela ait lieu prochainement", a-t-il indiqué.
"La Communauté n'est pas une structure susceptible de satisfaire les intérêts des pays tels que la Moldavie et la Géorgie qui avancent comme priorité la restitution de certains territoires", a expliqué l'expert.
A son avis, c'est ce qui explique les critiques adressées à la Communauté par certains pays. "Les pays qui misent dans leur développement économique et politique sur l'Union européenne ou les Etats-Unis, et non pas sur la Russie en qualité de donateur, se montrent particulièrement sceptiques" envers la CEI, a-t-il souligné.
"Ces Etats sont intéressés moins que les autres par les programmes d'intégration et les initiatives de réunification", a fait observer M.Zatouline.
Donnant son avis sur la question de la réforme des organes de la Communauté dans le cadre de la prochaine réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEI le 21 avril à Moscou, Konstantin Zatouline a noté que "les réformes que les diplomates sont en mesure de concevoir et de réaliser ne concernent pas la nature de la Communauté".
L'expert russe a estimé toutefois que de telles rencontres "doivent avoir lieu car il appartient aux ministres (des AE) de débattre de la problématique communautaire".
