Tchétchénie: le chef du gouvernement veut fermer les centres pour personnes déplacées

S'abonner
GOUDERMES (Russie), 19 avril - RIA Novosti. Le chef du gouvernement de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a exigé mercredi la fermeture rapide sur le territoire tchétchène de tous les centres d'hébergement des personnes déplacées, qualifiées de "criminels" et de "paresseux".

"Les centres d'hébergement pour personnes déplacées sont des nids de criminels, de toxicomanes et de prostituées, et je n'admettrai pas cela sur le territoire tchétchène", a-t-il déclaré lors d'une réunion à Goudermes, deuxième grande ville de la Tchétchénie.

"La majorité des pensionnaires des camps ont des logements dans lesquels ils peuvent retourner. Tout simplement, ces paresseux ne veulent plus travailler. Les femmes qui vivent là-bas ont oublié ce que sont les travaux domestiques, et elles ne veulent plus prendre un balai", a estimé M. Kadyrov.

A son avis, beaucoup de déplacés ont perdu toute dignité humaine, ils ne veulent pas regagner leurs foyers à cause de l'aide humanitaire qu'ils reçoivent de différents organismes, pour "quelques maigres kilos de farine et de pâtes qu'ils pourraient acheter eux-mêmes en travaillant honnêtement".

"Chaque pensionnaire pourrait cultiver des légumes ou élever du bétail, a proposé le premier ministre tchétchène. Ma mère a toujours eu quelques animaux domestiques, elle trayait des vaches, moi je leur apportais le foin, et on vivait à notre aise".

"Les uns vivent là-bas par simple paresse, d'autres servent les intérêts de certaines forces politiques, pour d'autres encore c'est devenu une affaire lucrative", a résumé Ramzan Kadyrov.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала