"La décision de la Douma traduit sa réaction inadéquate et si d'aucuns, en Russie, pensent que, par des interdictions commerciales, ils contraindront la Géorgie à renoncer au rétablissement de son intégrité territoriale et à l'adhésion à l'OTAN, ils ont tort", a indiqué aux journalistes le président du comité parlementaire pour l'intégration euro-atlantique, David Bakradze.
Les députés de l'opposition s'en tiennent à un point de vue analogue et lient cette décision du parlement russe à l'indépendance de la politique géorgienne. "C'est une réponse à la politique indépendante appliquée par la Géorgie ces seize dernières années. C'est une punition pour tout", a affirmé le député Gueorgui Tsagareïchvili.
Le ministre géorgien de l'Agriculture, Mikhaïl Svimonichvili a déclaré que l'arrêté voté par la Douma russe mercredi "a une nouvelle fois démontré que l'interdiction d'importer le vin géorgien était une mesure politique et non pas un caprice du principal hygiéniste russe".
A plusieurs reprises, a-t-il indiqué, la Géorgie avait proposé à la Russie de créer un groupe conjoint d'experts. "Nous avons remis à Moscou la liste des membres géorgiens de ce groupe mais les Russes ne nous ont toujours pas répondu", a noté le ministre.
Il s'est dit certain que la Russie ne sortirait pas victorieuse de cette guerre car "les pays qui jouent d'après ce genre de règles, n'ont pas un grand avenir". "Pour la communauté internationale, il est déjà évident que la Géorgie est en butte à une discrimination", a ajouté le ministre.
Pour sa part, le ministre d'Etat Kakha Bendoukidze estime que la résolution de la Douma "n'a aucune force juridique car il viole l'accord bilatéral de libre échange". Devant des journalistes, il a fait observer qu'il faut faire le distinguo entre "mesure pour non-conformité aux normes et interdiction pure et simple".
