Tous les viticulteurs moldaves ne pensent pas que l'embargo russe soit une catastrophe (expert)

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CHISINAU, 19 avril - RIA Novosti. Tous les viticulteurs de Moldavie ne pensent pas que l'interdiction russe frappant les importations en provenance de cette république soit une catastrophe pour eux, a déclaré mercredi à RIA Novosti Alexandre Loukianov, expert moldave en viticulture.

"Beaucoup d'entre nous comparent cette mesure (l'interdiction) à un flux qui balaiera les rares producteurs et exportateurs moldaves de vins de mauvaise qualité. Pour nos viticulteurs, la situation actuelle présente une chance de changer d'image de marque et de passer de la niche des vins bons marché qu'ils occupent actuellement dans leur majorité à des segments plus chers du marché", a-t-il indiqué.

"A cette fin, les viticulteurs moldaves entendent obtenir la reconnaissance de la qualité de nos vins auprès des instances internationales, se battre pour chaque lot de produits et développer la viticulture nationale", a ajouté l'expert moldave.

"Ces trois dernières années, deux catégories d'investisseurs qui participent activement à la stratégie nationale de développement de la viticulture sont apparues dans le pays. La première regroupe les plus grosses compagnies vinicoles moldaves et leurs partenaires qui ont de grosses commandes, des usines et des maisons de commerce non seulement en Russie mais aussi en Biélorussie, en Pologne et en Ukraine", a souligné Alexandre Loukianov.

"Leurs investissements dans la création de nouveaux vignobles représentent un élément de la stratégie commune de création d'un cycle de production fermé, de la culture de la vigne à la vente du produit fini, ce qui permet de contrôler l'ensemble du processus", a indiqué l'expert.

Résultat, a-t-il poursuivi, "les dix plus grandes compagnies vinicoles moldaves contrôlent 80% des nouveaux vignobles créés ces trois dernières années".

"Mais un autre groupe d'investisseurs participe aussi au processus de création de nouvelles plantations et ils considèrent ce créneau comme une activité plus lucrative que l'élevage ou la culture d'arbres fruitiers", a fait observer l'expert moldave.

"D'autre part, de plus en plus de capitaux transférés dans le pays par les Moldaves résidant à l'étranger sont investis ces derniers temps dans la viticulture. Pour eux, il s'agit d'investissements durables et ils estiment que même l'interdiction d'importer le vin moldave décrétée par la Russie n'aura pas d'impact sur leurs recettes", a affirmé Alexandre Loukianov.

"Presque tous les représentants de ces catégories d'investisseurs estiment que l'embargo russe est une mesure temporaire", a-t-il encore indiqué.

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