Nucléaire iranien: les six "préoccupés" par l'intransigeance de Téhéran

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MOSCOU, 19 avril - RIA Novosti. La Russie, les Etats-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France sont "préoccupés" par le refus du gouvernement iranien de stopper l'enrichissement de l'uranium, a déclaré mercredi le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine.

Réunis à Moscou, les vice-ministres des Affaires étrangères des six (les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) se sont dits "préoccupés par le fait que le gouvernement iranien n'a toujours pas donné de réponse positive aux exigences notifiées dans la résolution du Conseil des gouverneurs de l'AIEA en date du 4 février et réitérées dans la déclaration du président du Conseil de sécurité de l'ONU en date du 29 mars, dont la suspension de tous les travaux liés à l'enrichissement et au traitement chimique", a indiqué M. Kamynine.

Attachés au règlement diplomatique du dossier nucléaire iranien, les participants à la rencontre ont convenu de poursuivre les consultations après la présentation du rapport du directeur général de l'AIEA. Mohammed ElBaradei doit présenter son rapport sur l'Iran le 28 avril prochain, le jour où expire l'ultimatum de 30 jours exigeant que Téhéran suspende tous les travaux liés à l'enrichissement de l'uranium.

La situation autour du dossier nucléaire iranien a fait l'objet d'une rencontre mardi à Moscou entre le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Kisliak, le sous-secrétaire d'Etat américain Nicholas Burns, l'assistant du ministre chinois des Affaires étrangères Cui Tiankai, le directeur politique du Foreign Office britannique John Sawyers, le vice-ministre allemand des Affaires étrangères Michael Scheffer et le directeur politique du ministère français des Affaires étrangères Stanislas de Laboulaye.

La semaine dernière, l'Iran avait annoncé avoir réalisé lui-même un cycle nucléaire complet permettant d'enrichir de l'uranium. Si Téhéran insiste sur le caractère pacifique de son programme nucléaire, certains pays estiment que l'Iran, qui vient de tester avec succès un missile balistique indétectable, pourrait concevoir clandestinement une arme nucléaire.

Les six estiment à l'unanimité qu'il est inadmissible que l'Iran se dote de l'arme nucléaire, mais les avis sont partagés sur les méthodes à employer pour couper court aux tentatives iraniennes d'enrichir de l'uranium. Ainsi, la Russie et la Chine estiment qu'il est prématuré de parler de sanctions.

Après trois ans de débats, les négociations de la "troïka" européenne avec l'Iran ont été suspendues en août dernier. Elles n'ont pas apporté de résultats comme c'est le cas de la Corée du Nord qui s'était retiré en 2003 du Traité de non-prolifération nucléaire face aux pressions américaines et avait annoncé deux ans plus tard la création de forces de dissuasion nucléaire.

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