Rosoboronexport a démenti les informations sur son intention de vendre des armes obsolètes à Caracas (LEAD)

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La centrale fédérale Rosoboronexport a résolument démenti les affirmations de certains médias américains sur son intention de vendre des Kalachnikov-47 obsolètes au Venezuela.

MOSCOU, 15 avril - RIA Novosti. La centrale fédérale Rosoboronexport a résolument démenti les affirmations de certains médias américains sur son intention de vendre des Kalachnikov-47 obsolètes au Venezuela.

"Nous sommes indignés par cette information absurde publiée par le Washington Times le 10 avril", a indiqué la porte-parole de la centrale, Valeri Kartavtsev, lors de la conférence de presse donnée vendredi au siège de Rosoboronexport.

Pour sa part, le chef des services du Directeur général de la centrale, Dmitri Chougaev, a noté que cette information met en cause la renommée de la Russie en la personne de Rosoboronexport.

Selon lui, "cet article a causé un préjudice moral à l'arme russe et, notamment, à l'arme d'infanterie russe".

Les fusils d'assaut AK qui seront livrés au Venezuela se trouvent dans les entrepôts du consortium Izhmash et les spécialistes militaires vénézuéliens ont déjà réceptionné le premier lot de la commande. Le Venezuela, en vertu de ses lois, ne peut acheter que des armements modernes, a rappelé M.Chougaev.

Les faits cités par le Washington Times sont inventés, a-t-il noté, ajoutant que les fusils d'assaut AK-47 sont de nos jours dans la plupart des cas exposés dans des musées.

Des échantillons ultramodernes de Kalachnikov, dont ceux de la série AK-103 qui seront livrés au Venezuela, ainsi que des AK-47 historiques et dont la production en Russie a été arrêté il y a des dizaines d'années, ont été présentés aux journalistes, rapporte le correspondant de RIA Novosti.

Le directeur général d'Izhmash, Vladimir Grodetski, a relevé au cours de cette conférence de presse que ces AK-103 sont fabriqués d'après des technologies ultramodernes et que leurs performances en font une arme dépassant de loin ses analogues étrangers.

Pour réaliser le contrat vénézuélien, l'entreprise a acheté des équipements pour 10 millions de dollars et a créé près de 2 000 emplois, a-t-il encore annoncé.

Interrogé par RIA Novosti à la question de savoir comment Rosoboronexport réagit aux ventes illicites de Kalachnikov menées par certains pays étrangers, il a répondu que "la Russie doit défendre, et non pas rétablir, ses droits sur la production de fusils d'assaut AK sur les marchés internationaux. Conformément à des accords internationaux et aux législations nationales sur la propriété intellectuelle, ces droits sont réservés à leurs auteurs russes et aux entreprises concepteurs russes".

Le représentant de Rosoboronexport a ajouté que ce sont les pays d'Europe de l'Est qui doivent rétablir leurs droits, la durée de leurs licences de production d'AK ayant depuis longtemps expiré.

Selon des experts, le problème de la protection de la propriété intellectuelle des entreprises de défense russes est parfaitement visible sur l'exemple de la production de Kalachnikov dans différents pays du monde, dont la Bulgarie, la Pologne, la Hongrie, la Corée du Nord, la Lybie, le Vietnam et d'autres.

Selon lui, le chiffre d'affaires du trafic d'armes non licenciées représente près de 2 milliards de dollars.

Ces dernières années, a-t-il poursuivi, les entrepôts d'armes des pays de l'ex-Traité de Varsovie "se vident à vue d'�il" et, grâce à des intermédiaires, des armes obsolètes qui y étaient stockées "se retrouvent finalement dans des points chauds dans différentes régions du monde".

Les pays produisant des fusils d'assaut AK contrefaits tirent à bon escient en longueur le processus d'obtention de licences, a noté M.Chougaev, citant en exemple une usine américano-bulgare dans le Nevada qui fabrique des AK-47.

A terme, la Russie "accordera une attention particulière à ce problème", a indiqué un responsable de Rosoboronexport.

Selon lui, le marché latino-américain dont la capacité sera estimée à 2 milliards de dollars vers 2010 est très prometteur pour la Russie "même si il est partagé entre les Etats-Unis et les pays d'Europe". Notamment, M.Chougaev a cité la Colombie, le Pérou, le Mexique et le Venezuela comme les pays représentant un intérêt particulier pour les producteurs d'armements russes, précisant que le premier centre d'entretien technique d'avion et d'hélicoptères s'ouvre bientôt au Mexique.

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