Moscou et Washington pourraient s'entendre sur l'adhésion russe à l'OMC au sommet du G8 (expert russe)

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MOSCOU, 12 avril - RIA Novosti. Au prochain sommet du G8 à Saint-Pétersbourg, Moscou et Washington pourraient s'entendre sur les modalités d'adhésion de la Russie à l'OMC, estime Viktor Soupian, vice-directeur de l'Institut académique des Etats-Unis et du Canada.

"En ce sens, cette rencontre du G8 aura une signification particulière : la question de l'adhésion russe à l'OMC y sera étudiée au niveau des dirigeants suprêmes de la Russie et des Etats-Unis. Nous devrons prendre une décision définitive", a indiqué le chercheur dans un entretien accordé à RIA Novosti.

Les négociations entre la Russie et les Etats-Unis sur l'adhésion russe à l'OMC se poursuivent actuellement au niveau des groupes de travail, mais des questions restent en suspens, notamment l'accès des banques et des compagnies d'assurance étrangères au marché russe et la protection de la propriété intellectuelle.

"Les Américains affirment que notre effort en la matière est insuffisant, qu'il y a beaucoup de piratage et que l'Etat se montre inefficace dans cette lutte", a noté le chercheur.

Les Américains veulent que les succursales de leurs banques et compagnies d'assurance soient autorisées à fonctionner sans entraves en Russie. "Nous nous y opposons estimant que cela risque de torpiller le système bancaire russe", a rappelé le politologue.

Viktor Soupian juge que la position américaine est "absolument discriminatoire à notre égard". La signature de l'accord ukraino-américain sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OMC et l'abrogation, à l'égard de Kiev, du fameux amendement Jackson-Vanik (décrété contre l'URSS en 1974 en raison de sa politique d'émigration) mais qui reste en vigueur à l'égard de la Fédération de Russie en sont une preuve, selon lui.

"Du point de vue des réalités économiques et de la violation des droits d'auteur, la situation en Ukraine n'est guère meilleure qu'en Russie, et même pire dans un certain sens", a souligné le chercheur.

Mais, dans l'ensemble, le progrès des négociations russo-américaines sur l'adhésion de la Russie à l'OMC n'influe pas notablement sur les rapports bilatéraux. "Chaque pays a des intérêts bien délimités et circonscrits", a-t-il indiqué.

De l'avis du chercheur, la Russie n'est pas, actuellement, un partenaire prioritaire pour les Etats-Unis. "Les Américains ne sont intéressés qu'aux livraisons russes de pétrole et de métaux et leurs investissements ne sont pas très importants", a encore estimé le chercheur.

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