"Nous réussirons à réduire cet écart, mais le marché sera le seul indicateur de notre succès. Les avis des experts diffèrent mais il est prématuré d'en parler", a-t-il indiqué aux journalistes.
Le responsable ministériel a ajouté que le "Brent et l'Urals n'auront jamais le même prix". "Ils sont différents et les segments du marché qu'ils occupent sont également différents", a expliqué le fonctionnaire.
Alexandre Gladkov a confirmé les projets de création en Russie au deuxième semestre 2007 d'une bourse destinée à assurer les exportations de brut. Le lancement des ventes à livraison immédiate est prévu au troisième trimestre de l'année prochaine et les adjudications sur les contrats à terme commenceront avant la fin 2007, selon lui.
Mais la conclusion de marchés à terme en bourse "devrait entraîner la nécessité de changements dans la législation en vigueur", a indiqué le fonctionnaire, sans pour autant préciser la nature de ces changements.
Prochainement, a poursuivi le responsable ministériel, les ministères et les compagnies pétrolières concernés décideront, au sein d'un groupe ad hoc, si cette bourse pétrolière sera créée sur la base des places existantes ou comme bourse nouvelle. Il faudra aussi définir les fondements juridiques et réglementaires de son enregistrement.
Au ministère du Développement économique et du Commerce, on estime également que la bourse et le centre de règlements doivent être enregistrés en Russie et que si les compagnies étrangères veulent participer à ce projet elles devront se faire enregistrer comme personnes morales en Russie, a précisé le fonctionnaire.
A la première étape, l'Etat russe pourrait garantir la vente par le biais de cette nouvelle bourse de 130 millions de tonnes de brut au moins par an, a ajouté Alexandre Gladkov. L'Etat est le principal actionnaire de la compagnie pétrolière Rosneft et de Gazprom et la décision de vendre en bourse pourrait être prise par les conseils des directeurs de ces compagnies.
Les producteurs indépendants pourraient rallier le processus plus tard. "Il ne s'agit pas que de Gazprom, de Rosneft ou de Sibneft : pour lancer le mécanisme, nous nous appuierons effectivement sur ces sociétés mais, plus tard, d'autres entreprises y participeront également. Les compagnies dont l'Etat n'est pas actionnaire manifestent également leur intérêt pour ce projet", a ajouté le responsable du MERT.