MOSCOU, 11 avril - RIA Novosti. Le retrait unilatéral de la Russie du Traité sur l'élimination des missiles de moyenne et de plus courte portée serait une erreur, a déclaré mardi, à Moscou, Alexei Arbatov, directeur du Centre de sécurité internationale.
"Une telle démarche pourrait avoir comme résultat le déploiement par l'OTAN (qui atteindra Smolensk en cas d'adhésion de l'Ukraine à l'alliance) de ses missiles Pershing-2 et de ses missiles de croisières à stationnement terrestre non plus en Europe occidentale, mais sur le territoire des anciennes républiques soviétiques", estime le directeur du Centre de sécurité internationale.
"Dans ce cas, le temps du vol de ces missiles avant d'atteindre nos sites stratégiques les plus importants se réduira à 2-3 minutes, ce qui affaiblira inévitablement notre sécurité nationale", a souligné l'expert.
"Au lieu de se retirer du traité, il faut prendre d'autres mesures: accroître la production de missiles Topol-M en les programmant comme missiles intercontinentaux et missiles de moyenne portée, intensifier les pourparlers avec les Etats-Unis sur le retrait de 500 bombes de l'aviation tactique américaine qui se trouvent dans six pays d'Europe occidentale ", a déclaré Alexei Arbatov.
"En échange, la Russie pourrait accepter de stocker une partie de ses armes nucléaires tactiques dans les entrepôts centraux au lieu de les déployer dans les troupes", a-t-il précisé.
Evoquant les possibilités du groupement d'appareils spatiaux russes mis sur orbite, Alexei Arbatov a souligné que, "sur huit satellites du système d'alerte en cas d'attaque de missiles, seulement trois étaient opérationnels. Cela crée des lacunes dans notre système d'alerte, a affirmé le directeur du Centre de sécurité internationale.
