"Il est évident que l'isolement ou le blocus du pouvoir palestinien légitime affectera avant tout le peuple palestinien, tout en aggravant la situation humanitaire déjà désastreuse dans les territoires sous contrôle de l'Autorité palestinienne", lit-on dans une déclaration de Mikhaïl Kamynine publiée sur le site du MID à l'occasion de l'examen par le gouvernement d'Israël de la ligne politique à pratiquer à l'égard de l'Autorité palestinienne.
Un tel isolement peut avoir pour effet, selon Mikhaïl Kamynine, "la paralysie du pouvoir et le chaos, ce qui est capable de provoquer à son tour un nouveau regain de violence et de confrontation incontrôlée".
"La tâche commune du Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient (Fédération de Russie, Etats-Unis, Union européenne et Organisation des Nations Unies) et de l'ensemble de la communauté internationale est de ne pas admettre que les événements évoluent selon un tel scénario", estime-t-on au ministère des Affaires étrangères russe.
Et de rappeler que '"la Russie a pris l'initiative de contacter le HAMAS après de sa victoire aux législatives en Palestine et ce, pour ne pas admettre de dégradation sérieuse dans le règlement palestino-israélien, pour préserver la perspective même de la progression du processus de paix sur la base de la "feuille de route".
"Cela étant, nous avons toujours agi et continuons d'agir strictement dans le cadre des approches concertées au sein du Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient, tout en considérant le plus sérieusement les préoccupations d'Israël en matière de sécurité", a souligné Mikhaïl Kamynine.
La veille, le premier ministre par intérim de l'Etat hébreu, Ehud Olmert, a déclaré la rupture des relations avec l'Autorité palestinienne, tout en la qualifiant d'"entité hostile" et promettant d'adopter des mesures qui s'imposaient pour ne pas admettre l'affirmation du pouvoir du HAMAS. Israël se propose de limiter les contacts internationaux du HAMAS, en boycottant, entre autres, ses hôtes étrangers, y compris les diplomates se rencontrant avec les représentants du mouvement. Quoi qu'il en soit, l'exception est faite pour le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Pour sa part, le porte-parole du HAMAS, Sami Abou Zouhri, a fait une déclaration, en qualifiant cette décision du gouvernement israélien de "déclaration de guerre et de tentative ratée de diviser les Palestiniens". Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dénoncé, lui aussi, cette initiative israélienne. Selon lui, cette attitude des Israéliens "se trouve en contradiction totale avec les ententes enregistrées auparavant et viole les normes du droit international".