La chaîne de télévision NTV avait annoncé la veille que cette mesure était envisagée.
"Mon attitude envers cette idée est très négative", a indiqué à RIA Novosti le vice-président du comité de la Douma pour les organisations de crédit et les marchés financiers Pavel Medvedev (Russie unie).
D'après lui, ce sont les gens qui en souffriront en premier lieu.
Le plus souvent, a poursuivi le député, se sont des pères de famille qui travaillent en Russie pour nourrir leur famille en Géorgie. Ainsi, si cette mesure est décrétée, ce sont leurs enfants qui en souffriront, a expliqué le député.
"Une guerre financière, cela ne promet rien de bon", a encore noté Pavel Medvedev.
Le député Igor Igochine (Russie unie), estime pour sa part qu'on ne saurait empêcher les gens de disposer librement de leurs propres moyens. "L'idée d'imposer des restrictions à la liberté de disposer de ressources financières n'a aucun fondement légal", a indiqué le député à RIA Novosti.
De telles idées nuisent à l'économie, selon lui. "Chacun peut transférer son argent là où il veut, c'est son droit", a noté Igochine.
Le député estime que ceux qui viennent travailler en Russie doivent être salués car l'économie y gagne.
Pourtant, a poursuivi le député, il en va autrement si cette mesure concerne les étrangers se livrant à des activités illicites. "Mais l'effort des organes de sécurité ne saurait être remplacé par des mesures prohibitives", a encore estimé le député russe.
Le vice-président de la Douma, Sergueï Babourine, estime pour sa part que les modalités de transfert d'argent de Russie en Géorgie par les ressortissants géorgiens doivent être mieux réglementées.
"Je suis pour remettre de l'ordre dans les règlements financiers (avec l'étranger). Le temps est venu d'arrêter d'entretenir la Géorgie à la place de son gouvernement dont la politique est notoirement antirusse", a-t-il indiqué à RIA Novosti. D'après lui, ce problème doit être réglé sans plus tarder.
Viktor Alksnis (parti SEPR - Volonté du peuple) est également contre les "subventions" à la Géorgie. Le député exige de mettre de l'ordre dans les transferts d'argent à l'étranger. Selon M.Alksnis, la majorité des Géorgiens en Russie sont en situation irrégulière et leurs transferts sont réalisés au noir. "Dans la plupart des cas, il s'agit de transferts au noir, donc non imposables", a expliqué le député russe. Selon lui, la totalité des transferts d'argent à l'étranger doit faire l'objet de prélèvements fiscaux en Russie.
