(Le Haut-Karabakh est une république autoproclamée sur le territoire de l'Azerbaïdjan - NDLR.)
Le ministre des Affaires étrangères de l'Arménie se trouve à l'heure actuelle en visite de travail dans la capitale russe.
"Le progrès global au règlement du conflit dans le Haut-Karabakh ne sera possible que si l'Azerbaïdjan reconnaît au peuple du Haut-Karabakh le droit à l'autodétermination. Si cela se fait finalement, l'Arménie et l'Azerbaïdjan pourront examiner toutes les questions qui y sont liées, y compris le problème territorial", a estimé Vardan Oskanian.
Et d'ajouter que ce serait alors un très sérieux progrès dans la voie du règlement du conflit. Quoi qu'il en soit, a poursuivi le ministre, l'Azerbaïdjan ne se montre toujours prêt à aucun compromis.
"L'Azerbaïdjan revendique qu'on lui restitue les territoires qu'il a perdus à l'issue d'une guerre qu'il avait lui-même déclenchée. Une telle approche est sans perspective. Cette question doit être réglée par des compromis réciproques", a noté le chef de la diplomatie arménienne.
Selon Vardan Oskanian, "l'Azerbaïdjan n'a tout simplement aucun droit moral de prétendre à l'administration dans le Haut-Karabakh".
"Quand le peuple du Haut-Karabakh a essayé d'organiser un référendum sur l'autodétermination, l'Azerbaïdjan a soumis ce peuple et sa capitale à des bombardements. Qui plus, depuis les 15 années du conflit, toute une génération y est montée qui ne comprend même pas les prétentions de l'Azerbaïdjan à cette région", a signalé le ministre des Affaires étrangères de l'Arménie.
"De nos jours, estime Vardan Oskanian, le Haut-Karabakh est une république démocratique et même plus démocratique que l'Arménie elle-même".
"L'expérience du règlement du problème du Kosovo, ainsi que de celui du Timor Oriental prouve que l'autodétermination de telles régions pour régler les conflits interethniques peut s'avérer très efficace", a déclaré en conclusion le ministre arménien des Affaires étrangères.