(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - NDLR.)
Cela a été fait à la requête de la Russie, a déclaré le délégué permanent de la Géorgie auprès de l'Organisation des Nations Unies, Revaz Adamia, en intervenant mercredi devant les journalistes à la veille de sa rencontre avec la direction du Parlement géorgien, rapporte agence "News-Georgia".
"Ladite résolution a été adoptée dans cette variante parce que la Russie a formellement insisté sur cela. Le document comporte une clause sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie, mais ne dit rien de la définition du statut de l'Abkhazie au sein de la Géorgie", a indiqué Revaz Adamia.
Dans le même temps, le diplomate a dit ne pas trouver dans cette résolution du CS de l'ONU un seul point qu'il rejetterait catégoriquement. "La résolution en question n'est certes pas un pas en arrière bien qu'autrefois, des documents meilleurs y aient été adoptés", estime le délégué permanent de la Géorgie auprès des Nations Unies.
Le vice-président du Comité juridique du Parlement de la Géorgie, Guiga Bokeria, a fait remarquer, pour sa part, que l'intégrité territoriale de la Géorgie n'était nullement remise en question. Aussi, la critique de l'opposition parlementaire à l'endroit des diplomates géorgiens à l'occasion de la résolution évoquée est-elle sans fondement, a-t-il dit.
Auparavant, le Parti républicain de la Géorgie, parti d'opposition, a qualifié de "défaite de la diplomatie géorgienne" la résolution sur l'Abkhazie.
Toujours mercredi, le ministre d'Etat de la Géorgie pour le règlement des conflits, Gueorgui Khaïndrava, a dit, lui aussi, aux journalistes ne voir rien d'alarmant dans le nouveau document du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur l'Abkhazie.
"Je ne vois rien de particulièrement alarmant dans cette résolution. Le principal est que ce document renferme une disposition sur l'intégrité territoriale de la Géorgie, ce qui signifie déjà automatiquement la définition du statut de l'Abkhazie au sein de la Géorgie", a notamment déclaré Gueorgui Khaïndrava.
Et d'ajouter: "Ce n'est pas la résolution elle-même qui compte, mais sa mise en application. Il m'est arrivé de voir une multitude de belles résolutions, mais elles n'ont jamais été appliquées".
La résolution sur la prorogation jusqu'à 15 octobre prochain du mandat de la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) dans la zone du conflit abkhazo-géorgien a été adoptée par le CS de l'ONU le 31 mars dernier.
Cette semaine, le ministère russe des Affaires étrangères (MID) a publié à Moscou un communiqué indiquant que la Russie poursuivra, à l'avenir également, ses efforts tendant au règlement d'ensemble du conflit abkhazo-géorgien. Ce document de la diplomatie russe souligne que Moscou est tout satisfait de la résolution du CS de l'ONU sur la prorogation du mandat de la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie dans la zone du conflit abkhazo-géorgien.
"Il est très important que le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé cette large résolution qui embrasse tous les aspects majeurs du règlement du conflit par des moyens exclusivement politiques négociés", lit-on en substance dans le communiqué du MID.
On attend désormais de Tbilissi et de Soukhoumi l'adoption de tout un paquet de documents sur le non-recours à la force et le retour des réfugiés. Comme le souligne le MID, "la partie géorgienne est invitée à considérer sérieusement les préoccupations légitimes de l'Abkhazie en matière de sécurité, à s'abstenir des démarches qui pourraient être interprétées comme menaçantes et à s'abstenir également de toute rhétorique belliqueuse".
