M.Schröder élu au poste de président du comité des actionnaires d'une compagnie gazière (commentaires)

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MOSCOU, 30 mars - RIA Novosti. Des politologues russes ont salué l'élection de Gerhard Schröder au poste de président du comité des actionnaires de la compagnie opératrice du Gazoduc nord-européen (GNE).

"Il s'agit sans aucun doute du personnage qui convient le mieux à cette fonction et je salue sa nomination", a indiqué à RIA Novosti le président de la Fondation Politika et membre de la Chambre civile de Russie, Viatcheslav Nikonov.

"Il s'agit d'un personnage qui saura assurer une bonne couverture politique de ce projet", a-t-il encore estimé.

"Dans les années à venir, des luttes féroces se déploieront autour de l'approvisionnement en énergie de l'Europe occidentale", a estimé de son côté Stanislav Belkovski, directeur de l'Institut de stratégie nationale.

D'après lui, les pays de l'Europe de l'Est, intéressés au maintien de leur statut exclusif de "territoires de transit" pour les produits énergétiques russes destinés à l'Europe occidentale, s'opposeront aux nouveaux projets russes et notamment au projet de Gazoduc nord-européen.

"Car il est clair que le Gazoduc nord-européen torpille d'une manière notable leur monopole. De ce fait, pour riposter aux pressions de la part de ces pays, il faudra disposer d'un "poids lourd de la politique" qui ait des positions sûres sur la scène européenne", a noté le politologue.

Il s'est dit certain que M.Schröder est justement ce "poids lourd de la politique".

"D'autre part, M.Schröder entretient des rapports de confiance avec les dirigeants russes, ce qui doit lui permettre de régler les problèmes existants avec un maximum d'efficacité", a ajouté l'expert.

"Pour la première fois dans l'histoire russe, un personnage politique d'un niveau aussi élevé devient non seulement ami de notre pays mais participe même à la direction d'une compagnie russe et travaille à la promotion d'un projet très important pour la Russie", a indiqué à RIA Novosti le directeur général du Centre de conjoncture politique Konstantin Simonov.

Précédemment, de nombreux ministres russes avaient travaillé pour le compte de compagnies occidentales, a rappelé le politologue.

"Mais la présence de l'ex-leader d'un Etat occidental à la direction d'une coentreprise est un événement sans précédent. Il s'avère en effet que nous sommes effectivement en mesure de faire appel à des politiques de très haut niveau pour parvenir à nos objectifs", a-t-il déclaré.

S'agissant du chantier du GNE (celui-ci reliera la Russie à l'Allemagne par la mer Baltique) il a souligné que "l'avalanche" de déclarations négatives au sujet des positions russes sur le marché énergétique européen poussait à réfléchir sur les perspectives du gaz russe en Europe. Pourtant, le lancement du projet de GNE montre, d'après lui, "qu'il y a en Europe des gens lucides qui veulent que le gaz russe soit présent sur le marché européen".

En même temps, a poursuivi Konstantin Simonov, ce processus pourrait se développer plus vite. "A mon avis, ce projet (de GNE) doit être accéléré, et il faut déterminer plus rapidement ses conditions définitives", a ajouté l'expert.

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