La population russe espère également que le successeur du président en exercice sera plus résolu, selon l'étude dont les résultats sont parvenus mercredi à RIA Novosti.
47% des satisfaits pensent néanmoins que la politique actuelle doit subir des corrections, alors que 18% des Russes en général se prononcent pour des modifications considérables de la politique de Poutine.
71% des personnes interrogées considèrent que le prochain président russe devrait se concentrer avant tout sur les problèmes sociaux: rétablissement de la justice sociale, amélioration de la qualité de vie des gens simples.
Encore 33% des sondés ont estimé que la tâche primordiale pour le successeur de Vladimir Poutine serait de rétablir l'ordre dans l'Etat et la société, et de renforcer le respect des lois.
La majorité des personnes interrogées (81%) estiment que le président en exercice applique une politique visant à augmenter le rôle de la Russie dans le monde contemporain et à renforcer sa souveraineté, tout en la rapprochant des pays occidentaux (74%).
Cette politique prévoit de rétablir l'ordre et d'assurer le respect des lois (72%), de consolider les institutions d'Etat, la verticale du pouvoir (70%), mais en même temps de promouvoir la démocratie politique, les droits et les libertés des citoyens (65%), et de défendre les intérêts des Russes, leurs valeurs et traditions nationales (65%), précise le communiqué.
En outre, la plupart des sondés (64%) ont estimé que la politique poutinienne suppose de renforcer les positions de l'Etat dans l'économie et de limiter les superprofits des grandes entreprises et de certains entrepreneurs, ce qui n'exclut pas, selon eux, le soutien au grandes entreprises privées et la réduction de l'ingérence de l'Etat dans l'économie (54%).
Parallèlement, seulement 21% des personnes interrogées estiment que Vladimir Poutine a réussi à mettre en oeuvre avec succès à 100% sa politique (9% parlent d'absence totale de succès). La moitié des sondés (52%) sont d'avis que le président a bien choisi sa politique, mais que sa mise en oeuvre laisse à désirer. Encore 13% pensent que le chef de l'Etat n'a pas de politique nettement définie, mais qu'il prend ses décisions en fonction de la situation.
Pour la plupart des sondés, le futur président russe devra se montrer plus rigoureux que Vladimir Poutine en appliquant une politique visant à protéger les Russes (76%), faire preuve de plus de fermeté en luttant contre les "oligarques", pour rétablir le rôle de l'Etat dans l'économie (76%), être plus résolu en rétablissant l'ordre dans le pays (68%), se consacrer moins à la coopération avec les Etats-Unis et les autres pays de l'Occident (53%), montre le sondage.
Cette étude de l'opinion publique a été réalisée par le VTSIOM les 18 et 19 mars 2006 auprès de 1.600 personnes dans 153 localités de 46 régions, territoires et républiques de la Fédération de Russie. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.
