La coalition "orange" aura du mal à gouverner l'Ukraine en cas d'obstruction de la part du parti des Régions

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"Les participants à une éventuelle coalition "orange" devront faire face à des difficultés et des contradictions. Le parti "Notre Ukraine" dirigé par le président en place Viktor Iouchtchenko et le Parti socialiste d'Alexandre Moroz craignent une alliée telle que Mme Timochenko. Ils ne veulent pas lui confier les leviers du pouvoir et, de ce fait, font tout leur possible pour l'empêcher de devenir première ministre. Mais, pour elle, c'est une question de principe"

MOSCOU, 29 mars - RIA Novosti. La coalition "orange" aura du mal à gouverner l'Ukraine en cas d'obstruction de la part du parti des Régions, a indiqué dans une interview à RIA Novosti mercredi le directeur de l'Institut de la CEI, Konstantin Zatouline.

"En cas d'obstruction de la part du parti des Régions qui est une force politique importante, la coalition "orange" aura du mal à gouverner l'Ukraine, surtout dans l'Est et dans le Sud de l'Ukraine", a noté le politologue russe.

"Les participants à une éventuelle coalition "orange" devront faire face à des difficultés et des contradictions. Le parti "Notre Ukraine" dirigé par le président en place Viktor Iouchtchenko et le Parti socialiste d'Alexandre Moroz craignent une alliée telle que Mme Timochenko. Ils ne veulent pas lui confier les leviers du pouvoir et, de ce fait, font tout leur possible pour l'empêcher de devenir première ministre. Mais, pour elle, c'est une question de principe", a-t-il indiqué.

D'autre part, a poursuivi le politologue, M.Iouchtchenko est obligé de se rendre compte du fait que "l'arrivée de Mme Timochenko à la direction du gouvernement éclipsera le rôle du président, peut-être pour toujours".

"M.Moroz a, de son côté, peur de se diluer dans la coalition "orange", puisqu'une partie de son électorat est passée à Mme Timochenko. Voilà en quoi réside le problème de cette coalition, laquelle, d'elle-même, est le témoignage d'une scission politique de l'Ukraine. L'équipe du président en place et ses alliés ne sont pas prêts à unir le pays", a souligné le directeur de l'Institut des pays de la CEI.

Quant à Viktor Ianoukovitch - on tente de lui voler sa victoire en refusant de coopérer avec lui - il lui reste un champ de man�uvre, a estimé le politologue russe.

"M.Ianoukovitch doit patienter, puisque la situation économique de l'Ukraine ne s'améliorera pas et ne fera au contraire qu'empirer. D'autre part, compte tenu du fait que la plupart des administrations régionales de l'Est et du Sud de l'Ukraine ont été gagnées par les partisans de M.Ianoukovitch, il sera donc impossible de gouverner le pays en évitant tout contact avec le parti des Régions", a affirmé Konstantin Zatouline.

De l'avis du politologue, le parti des Régions se retrouve dans une position assez avantageuse. "Il (le parti) n'assumera pas la responsabilité du choix des "oranges" ni de la situation dans le pays, mais, dans beaucoup de régions, le parti continuera à contrôler la situation politique", a-t-il conclu.

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