GENEVE, 28 mars - RIA Novosti. La Russie et les Etats-Unis n'ont pas évoqué le dossier du marché financier russe, dont Washington exige l'ouverture, au cours de la nouvelle série des négociations sur l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui a pris fin mardi à Genève.
"Cette fois-ci, nous avons préféré ne pas aborder ce dossier qui sera examiné le jeudi 30 mars dans le cadre d'une conférence en duplex avec Moscou", a précisé Maxim Medvedkov, du ministère russe du Développement économique et du Commerce, chargé des négociations sur l'adhésion à l'OMC.
"Il est évident que les deux parties ont mis cartes sur table, et il va falloir prendre une décision", a-t-il indiqué, ajoutant que les services financiers étaient "un dossier politique relevant de la compétence des ministres".
"La nouvelle série des négociations a permis de clore quelques dossiers et d'en faire avancer d'autres, certains problèmes demeurent en suspens, mais globalement les choses bougent", a estimé M. Medvedkov.
Moscou a déjà achevé les pourparlers bilatéraux avec 55 des 58 pays du groupe de travail chargé de l'adhésion de la Russie à l'OMC. Les négociations continuent avec les Etats-Unis, l'Australie et la Colombie.
Si l'Australie est déjà prête à signer le protocole d'adhésion (un seul point technique reste à l'ordre du jour), la Colombie continue d'exiger que Moscou assouplisse ses importations de sucre. "Nous poursuivons les négociations avec la Colombie. Nous espérons que nos partenaires colombiens finiront par faire preuve de souplesse et accepteront les conditions avantageuses que nous leur proposons", a affirmé M. Medvedkov.
Le 4 avril prochain, des consultations multilatérales se dérouleront à Genève pour aborder les nouvelles modalités d'évaluation de la valeur de douane que la Russie introduira le 1er juillet 2006 et la prochaine mise en place d'une inspection douanière qui suscite des craintes auprès des partenaires commerciaux de Moscou.
La date de la nouvelle réunion du groupe de travail n'est pas fixée, les pays membres ayant décidé de lancer un format de consultations régulières pour accélérer les négociations. "Le groupe de travail peut se réunir quand il veut, mais pour que la réunion soit fructueuse elle doit être bien préparée, a expliqué M. Medvedkov. Le vieux format s'est épuisé: il est impossible de résoudre en deux jours de consultations tous les problèmes qu'on a accumulés".
