Cette déclaration est intervenue lors d'une session du ministère des Ressources naturelles qui s'est réunie pour examiner un projet de Plan d'action national en matière de lutte contre les coupes et le trafic de bois illégaux.
"Pour calculer le volume des coupes illégales, l'Agence fédérale du bois a entamé en 2005 un suivi par satellite et s'est mise à collecter les données d'experts russes et internationaux. Dans leurs estimations, les experts se sont fondés sur la différence entre les coupes autorisées et la consommation intérieure et extérieure réelle", a précisé M. Rochtchoupkine.
A titre de comparaison, les coupes illégales représentent 3% des coupes en Europe, 1% aux Etats-Unis et au Canada, 3% à 5% au Japon et plus de 20% au Brésil.
Parmi les facteurs expliquant ce phénomène, le responsable russe a cité les conditions socio-économiques (demande de bois stable en Russie et à l'étranger, rentabilité élevée des exploitations illégales, faible niveau de vie dans les provinces riches en bois), les aspects juridiques (imperfection des législations forestière, pénale, administrative et douanière) et la faible coordination des efforts administratifs (faible précision des estimations des réserves en bois et faible efficacité du contrôle).
Le nouveau plan d'action national vise à conjuguer les efforts de tous les ministères chargés de la politique et de la sécurité de l'Etat ainsi que des autorités régionales. "Toute la filière doit être placée sous un contrôle strict: de la coupe à la vente, en passant par le transport et le traitement", a souligné le responsable russe.
M. Rochtchoupkine s'est dit persuadé que le plan d'action permettrait de réduire de 20-30% les coupes illégales en deux ans, de préciser les estimations des coupes autorisées et d'élargir la superficie des forêts certifiées à 15 millions d'hectares.
Le ministre des Ressources naturelles, Iouri Troutnev, a approuvé dans les grandes lignes le projet de plan d'action et a décidé de le soumettre à l'examen du gouvernement.