Les chercheurs estiment notamment qu'un échange d'actifs énergétiques entre la Russie et l'Ukraine permettrait aux deux pays de modifier non seulement leurs rapports économiques mais aussi le principe des processus d'intégration au sein de la CEI.
"Nous avons recherché des zones de solidarité de fait entre la Russie et l'Ukraine et nous sommes arrivés à la conclusion que si l'Ukraine remettait à la Russie une partie de son infrastructure de transit en échange de ressources naturelles russes, cela pourrait raviver l'intérêt des deux pays pour l'intégration mutuelle", a indiqué le chercheur.
Cet échange d'actifs en tant que forme d'intensification de l'intégration pourrait aussi avoir lieu dans l'industrie aérospatiale, les constructions mécaniques, la transformation de gaz et le raffinage, a estimé Rouslan Grinberg.
Ainsi, l'Ukraine, avec la Russie et les autres membres de l'Alliance énergétique de l'Espace économique unique en voie de création, sera-t-elle intéressée à parvenir à un résultat optimal: tirer profit du développement du système de production, de transformation et de transport de produits énergétiques vers les principaux débouchés d'Europe et d'Asie, a poursuivi le chercheur.
D'après les auteurs de cette conception, les questions relatives à l'échange d'actifs stratégiques pourraient faire l'objet d'un débat sérieux entre politiques et experts de Russie, d'Ukraine et d'autres pays concernés.
Cette conception pourrait faire partie des documents qui seront examinés dans le cadre du G8 à Saint-Pétersbourg et se retrouver à la base de la proposition stratégique de Moscou au nouveau gouvernement de coalition ukrainien.
