"La guerre serait une grande tragédie aussi bien pour l'Azerbaïdjan que pour l'Arménie, elle le serait aussi pour les peuples de toute la région", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
"Nous travaillons étroitement avec le gouvernement azerbaïdjanais, notre position est conséquente, et nous souhaitons que les réfugiés azerbaïdjanais puissent rapidement revenir sur leurs terres", a-t-il dit.
Daniel Fried a notamment constaté que malgré la fermeté dont l'Azerbaïdjan faisait preuve, ce pays était prêt à travailler dans un esprit constructif. "Nous avons également l'intention de tenir des pourparlers en Arménie pour contribuer au règlement du conflit", a-t-il ajouté.
"Nous avons quitté Rambouillet sans parvenir aux résultats attendus, mais le processus continue", a pour sa part estimé le coprésident américain du Groupe de Minsk de l'OSCE sur le Haut-Karabakh, Steven Mann, évoquant la récente rencontre entre les présidents arménien et azerbaïdjanais qui a eu lieu en France sous l'égide de l'OSCE.
"La guerre serait une catastrophe. Que ce soit aujourd'hui ou dans vingt ans, la guerre ne résoudra pas le conflit", a-t-il souligné.
Selon Steven Mann, si l'Azerbaïdjan se prépare à la guerre, il doit répondre de "ce qui va se passer alors aux autres frontières du pays, dans le secteur énergétique, dans le domaine de l'investissement".
"En 2006, les parties au conflit ont toutes les chances de relancer le processus de règlement", a-t-il estimé.
"Aucune des parties ne pourra satisfaire à 100% ses réclamations", a ajouté le diplomate. "Mais en tant que participant aux négociations, je peux dire que l'Azerbaïdjan et l'Arménie pourraient tout de même parvenir à un accord sur un certain nombre de points".
