SOUKHOUMI, 13 mars - RIA Novosti. Le parlement de l'Abkhazie, république autoproclamée sur le territoire géorgien, a exprimé lundi sa "préoccupation" quant à la situation en Transnistrie, république indépendantiste coincée entre la Moldavie et l'Ukraine dont les exportations sont actuellement bloquées par ces deux pays.
"Les événements des derniers jours autour de la République moldave de Transnistrie suscitent l'inquiétude des Abkhazes, car il s'agit, de fait, d'un blocus économique décrété par la Moldavie et l'Ukraine contre la Transnistrie. Cela est d'autant plus bizarre que l'Ukraine assure la médiation dans le règlement du conflit transnistrien", lit-on dans une déclaration rendue publique par l'Assemblée populaire d'Abkhazie.
Selon les parlementaires abkhazes, la communauté internationale doit prêter attention à l'autonomie de fait de la Transnistrie, de l'Ossétie du Sud, de l'Abkhazie et du Haut-Karabakh qui sont les otages d'un double jeu quant à la reconnaissance de l'indépendance.
"Nos pays ont les attributs d'un Etat et respectent les normes démocratiques, et nos peuples ont prouvé, en quinze ans d'indépendance, qu'ils pouvaient gérer leurs pays mieux que ceux qui veulent s'en emparer sous prétexte de vouloir la paix", poursuit la déclaration.
Les méthodes de blocus économique appliquées par la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine qui violent ainsi les droits de centaines de milliers de personnes ne sont condamnées ni par l'OSCE, ni par l'Union européenne, ni par les autres organisations internationales qui, dans d'autres cas, expriment leur préoccupation sur la situation des droits de l'homme, estiment les députés.
"L'Assemblée populaire d'Abkhazie appelle l'ONU, l'OSCE, le Conseil de l'Europe et l'Union européenne à prendre les mesures nécessaires pour faire annuler les sanctions économiques imposées par la Moldavie et l'Ukraine à la République moldave de Transnistrie, qui risquent de créer un nouveau foyer de tensions économiques et sociales, voire provoquer une catastrophe humanitaire", ont indiqué les parlementaires abkhazes, avant d'exprimer leur "solidarité" avec le peuple transnistrien.