MOSCOU, 2 mars - RIA Novosti. Le Hamas compte sur la reprise de la préparation de structures militaires palestiniennes en Russie, a annoncé mercredi l'un des leaders du mouvement, Ismaïl Haniyeh, au micro de la radio russe Maïak en prévision de la visite officielle d'une délégation du Hamas à Moscou.
Parmi les thèmes qui seront débattus à Moscou, Ismaïl Haniyeh a cité la situation politique et économique en Palestine et les contacts militaires. "Le Hamas compte sur la reprise de la préparation de structures militaires palestiniennes en Russie", a ajouté le leader, en outre candidat pressenti au poste de premier ministre de l'Autorité palestinienne.
Selon lui, les dirigeants du Hamas espèrent que la Russie jouera un grand rôle dans le règlement au Proche-Orient et permettra au nouveau parlement de l'Autorité de défendre les droits des Palestiniens dans le conflit qui les oppose à Israël.
"Nous avons chaleureusement accueilli l'invitation faite au Hamas à venir en Russie, a déclaré Ismaïl Haniyeh. Nous estimons que la Russie est un grand pays au sein de l'Organisation des Nations Unies et un pays important pour le processus de règlement au Proche-Orient. Nous sommes prêts à ouvrir la porte au renforcement du rôle de la Russie dans la région".
Donnant son avis sur les rapports avec Israël après l'arrivée du Hamas au pouvoir, Ismaïl Haniyeh a déclaré que la Palestine reconnaîtrait officiellement l'Etat d'Israël après que Tel Aviv aura rempli certaines revendications palestiniennes. "Nous voulons qu'Israël reconnaisse d'abord nos droits, autorise le retour de nos réfugiés, mette en liberté nos détenus et reconnaisse l'Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale", a-t-il dit.
A la question de Maïak de savoir si les nouveaux dirigeants palestiniens respecteront les accords déjà signés avec Israël et renonceront à la lutte armée, l'homme politique palestinien a répondu qu'Israël "ne reconnaît pas ces accords et adopte une attitude sélective envers eux".
"Tout ce qui se passe actuellement à Naplouse, dans le camp de Balata, ou encore l'assassinat de leaders de la résistance à Gaza montrent que c'est justement Israël qui ne reconnaît pas les accords de paix. Nous ne sommes pas avides de sang, nous voulons la paix et le calme pour la région, mais à condition que le peuple palestinien ait le droit de vivre dans un Etat indépendant avec Jérusalem pour capitale. "Si l'occupant part, pourquoi alors faire la guerre ?" s'est interrogé Ismaïl Haniyeh.
Dans son interview à la radio Maïak, le représentant du mouvement a annoncé que son arrivée au sein d'une délégation à Moscou était peu probable, mais a promis qu'il effectuerait sa première visite en qualité de premier ministre justement en Russie.
