Auparavant la Russie obtenait ces renseignements sur requête des départements intéressés.
"La Russie est l'un des participants les plus importants de notre organisation", a dit Jean-Michel Louboutin en ajoutant qu'elle fournissait en permanence des informations concernant la criminalité. Il s'agit notamment de renseignements sur les automobiles volées, les papiers d'identité dérobés ainsi que sur la personnalité des criminels.
Interrogé par les journalistes sur le nombre de criminels russes figurant sur les fiches de la banque de données d'Interpol, Jean-Michel Louboutin s'est montré évasif, disant qu'il y en avait pas mal.
S'agissant du réseau d'Interpol, il a indiqué que 179 Etats en faisaient partie.
La banque de données fonctionne sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les renseignements sont fournis en anglais.
A la fin de cette année la Commission européenne entend lancer conjointement avec la Russie un projet visant à combattre la criminalité transfrontière dans la région de Kaliningrad (une enclave russe sur la Baltique), a annoncé de son côté le chef du département Tacis à la Commission européenne, Hans Hof.
Celui-ci n'a pas écarté que la Commission européenne et la Russie puissent mettre en oeuvre d'autres mesures en matière de lutte contre la criminalité.
Evoquant le projet de modernisation d'Interpol, Hans Hof a souligné qu'il était réalisé dans le cadre de la coopération de la Russie et de l'UE concernant les quatre espaces communs, dont la création avait été décidée au sommet tenu à Moscou au mois de mai dernier. Ces feuilles de route sont des plans d'action conjoints en vue de créer quatre espaces communs: économie; liberté, sécurité, justice; sécurité intérieure; recherche, éducation, culture.
Le programme Tacis a été élaboré par l'Union européenne pour aider les anciennes républiques soviétiques (excepté la Géorgie et les Pays baltes) à développer leurs liens économiques et politiques entre l'UE et ces partenaires. En moyenne quelque 150 millions d'euros sont alloués chaque année par l'UE à la Russie dans le cadre du programme Tacis.
