MOSCOU, 21 février - RIA Novosti. La Russie s'attend à ce que le travail ultérieur de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE/ONU), regroupant à ce jour 55 Etats, empêche l'apparition de nouvelles lignes de clivage en Europe.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Yakovenko, l'a notamment déclaré, intervenant mardi à Genève à l'ouverture des travaux de la 61e session de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe, rapporte le Département de l'Information et de la Presse du ministère russe des Affaires étrangères (MID).
Moscou espère que le travail de la CEE/ONU contribuera à créer des conditions propices à la formation d'un espace économique unique en Europe, a indiqué le chef adjoint de la diplomatie russe.
Tout en saluant le plan d'action pour réformer la CEE/ONU, le diplomate s'est dit certain que la "participation active de la Commission à la mise en place d'un espace économique unique en Europe pourrait constituer une direction stratégique pour toutes ses activités à très long terme".
"Cela correspondrait également aux intérêts clés de l'ensemble des pays européens et de la Commission elle-même", a signalé dans son intervention Alexandre Yakovenko.
Le Comité de la coopération et de l'intégration économiques, nouvel organe dans la structure de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe, pourrait y apporter une importante contribution, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères.
"Avec la création de ce comité et la mise au point d'un nouveau sous-programme approprié, la Commission pourra, à notre avis, remplir ses tâches beaucoup plus efficacement. Il s'agit avant tout de contribuer aux processus d'intégration dans différentes sous-régions de l'Europe et au développement durable des Etats-membres, ainsi qu'au renforcement de la compétitivité des économies nationales sur la base d'approches novatrices des processus de développement économique, y compris dans des pays à économie de transition", a relevé Alexandre Yakovenko.
A cette occasion, le chef adjoint de la diplomatie russe a exhorté la Commission à "s'engager d'urgence dans l'élaboration d'un nouveau programme de coopération et d'intégration économiques".
Evoquant la participation de la CEE/ONU aux efforts généraux des Nations Unies pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement, Alexandre Yakovenko a estimé que "cette tâche extrêmement importante pour l'ensemble de la communauté mondiale ne devrait pas être interprétée au pied de la lettre quand il s'agit de la région de l'Europe".
"Nous estimons que la réforme a pour objectif final de garder le caractère européen général de la Commission et de faire en sorte qu'elle serve les intérêts de tous ses pays-membres. Ces derniers doivent, de leur côté, conserver leur intérêt pratique à utiliser la Commission comme terrain unique en son genre pour la résolution des problèmes qui répondent aux besoins actuels en constante évolution de tous les membres de la grande famille européenne", a conclu le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
La session examinera le cadre stratégique des activités de la CEE/ONU en 2008-2009, l'assistance technique aux pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI) et à d'autres Etats à économie de transition, ainsi que les problèmes de la région en matière de développement durable et d'exploitation des technologies de l'information et de la communication, lit-on dans le communiqué de presse de la diplomatie russe.