MOSCOU, 21 février - RIA Novosti. La Géorgie fait preuve d'irresponsabilité en espérant que l'Occident lui accorderait tout son soutien en cas de conflit armé avec l'Ossétie du Sud, a déclaré mardi aux journalistes à Moscou le parlementaire russe Andreï Kokochine.
(L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - NDLR.)
"En cas d'aggravation de la situation dans la région, la Russie sera tout à fait en droit d'adopter toutes les mesures qui s'imposent, tant dans le cadre de ses engagements internationaux qu'en vertu de ses engagements à garantir la sécurité dans cette région, conformément à ses devoirs envers ses citoyens", a notamment indiqué le président du Comité de la Douma d'Etat pour la Communauté des Etats indépendants (CEI) et les liens avec les Russes de l'étranger.
Comme l'a précisé Andreï Kokochine, le thème de la sécurité dans l'espace post-soviétique, y compris au Caucase et en Asie Centrale, a été abordé ce mardi même au cours de sa rencontre avec une délégation du Bundestag allemand dirigée par le président du groupe parlementaire CDU/CSU, Andreas Schockenhoff.
Lors de cet entretien avec ses collègues allemands, il a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation en cours autour de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, résultat de l'action des forces politiques dominantes en Géorgie. (L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - NDLR)
Andreï Kokochine a également attiré l'attention des parlementaires allemands sur l'envergure des préparatifs militaires de la Géorgie et l'intensification des entraînements au combat dans l'armée géorgienne, tout en leur signalant que les tentatives entreprises par Tbilissi pour compromettre les soldats de la paix russes et les "expulser" de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie risquaient d'aggraver très sérieusement la situation sur l'ensemble du Caucase.
Le parlementaire russe a rappelé que, la veille, la Douma avait adopté une déclaration sur la situation dans la zone du conflit. Le texte de ce document a été remis mardi aux parlementaires allemands.
Au cours de cette rencontre avec la délégation allemande, Andreï Kokochine a tout particulièrement insisté sur le "plan de Tskhinvali" avancé par le président de l'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty.
Et d'expliquer que le document prévoit un règlement par étapes du problème sud-ossète. Ce plan propose tout d'abord de démilitariser la zone du conflit, de la réhabiliter économiquement ensuite et de définir, enfin, les relations officielles entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud.