Actuellement, le marché mondial de l'aluminium est dominé par le canadien Alcan (3,5 millions de tonnes d'aluminium primaire) et l'américain Alcoa (3,4 millions de tonnes). Rusal et Sual en produisent respectivement 2,7 et 1,05 millions de tonnes.
La coopération entre les deux colosses russes s'est nettement consolidée en 2005 après l'acquisition par Rusal de 50% des actions de Komi Aluminium, filiale de Sual qui est en train de construire un complexe bauxite-alumine dans la république russe des Komis (nord), pour environ 2 milliards de dollars.
Selon certains médias, le copropriétaire de Sual, Viktor Vekselberg, et le patron de Rusal, Oleg Deripaska, étudient depuis un an et demi la possibilité d'une fusion de leurs compagnies.
Le directeur exécutif du groupe d'investissement AG Capital, Alexandre Aguibalov, estime les actifs de Rusal à 10 milliards de dollars, alors que Sual pourrait coûter entre 3 et 3,5 milliards de dollars, selon Denis Nouchtaïev, analyste à la compagnie financière d'investissement Metropol.
Evoquant une éventuelle fusion, le directeur général de Rusal, Alexandre Boulyguine, se félicite de "l'intérêt réciproque" et avoue que des consultations sur ce thème ont eu lieu, sans toutefois parler de "négociations". La fusion reste pour l'instant purement hypothétique, et les parties n'envisagent pas pour l'instant d'entamer de négociations, a précisé Viktor Vekselberg.
Selon les médias, Sual a abandonné l'idée de créer une compagnie minière internationale avec la société d'investissement britannique Flemming Family & Partners. En 2003, FF&P avait obtenu une option d'achat sur 23% des actions de Sual International, mais n'avait pu en acquérir que 5%. Plus tard, en l'absence des investissements promis dans le projet, la transaction avait été annulée.
Sual continue de rechercher un nouveau partenaire stratégique et doit faire un choix cette année, a indiqué M. Vekselberg.
