"Les représentants du Conseil de l'Europe et de l'ONU doivent réagir sans plus tarder, en adoptant une attitude plus dure", a notamment déclaré lundi dans une interview à RIA Novosti Soultan Mirzaïev.
Le mufti a estimé "tout à fait prévisible" la réaction des musulmans à la publication des caricatures.
"Il est impossible que les éditions qui ont publié les caricatures du prophète Mahomet n'aient été guidées que par des principes de liberté d'expression", a affirmé Soultan Mirzaïev.
"L'islam interdit toute représentation du prophète Mahomet, mais aussi celle des autres prophètes, y compris de Jésus-Christ, de Moïse et d'Abraham. Ceux-ci sont également vénérés par les musulmans qui réagiraient de la même façon si leurs caricatures étaient publiées", a indiqué le mufti de la Tchétchénie.
Soultan Mirzaïev qualifie d'"irréfléchi" le comportement des autorités danoises qui "essaient de prendre leurs distances par rapport à l'incident, en faisant des déclarations sur l'indépendance de la presse et se cachant derrière les mots d'ordre de la démocratie et de la liberté d'expression".
"Mais qui répondra des conséquences et des chocs provoqués dans le monde par la publication des candidatures: les rédactions ou les autorités danoises?", demande le mufti.
Soultan Mirzaïev ne voit aucun rapport entre la démocratie, d'une part, et l'attitude des autorités et éditions danoises qui "offensent les sentiments des gens et provoquent de sérieux conflits", de l'autre.
La proposition de l'un des éditeurs danois de publier les caricatures dans des manuels ne peut que provoquer de nouveaux graves conflits dans le monde, a ajouté le mufti de la Tchétchénie.
"Le monde voit la réaction des musulmans à la publication de ces dessins dans les journaux. Pourtant, les éditeurs danois se proposent de réitérer leur erreur, en les imprimant dans des manuels. Je ne doute pas que cela puisse provoquer de nouveaux chocs", a averti Soultan Mirzaïev.