MOSCOU, 9 février - RIA Novosti. Sur les 720 milliardaires russes (en roubles et en dollars), 40 sont députés à la Douma out membres du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), à en croire la liste annuelle des milliardaires qui sera publiée le 13 février par la revue russe Finans.
Trois personnes de cette liste dirigent des entités de la Fédération : Roman Abramovitch, gouverneur de l'Arrondissement autonome des Tchouktches, Khazret Savmen, président de la République d'Adyghée et Oleg Tchirkounov, gouverneur du Territoire administratif de Perm.
Sur les 720 milliardaires de Russie, 50 sont des milliardaires en dollars, dont 39 doivent leurs fortunes au pétrole, au gaz et à l'acier.
La fortune globale des dix premiers "numéros" de la liste se monte à 95 milliards de dollars.
A la tête de la liste publiée pour la troisième fois par Finans, on retrouve Roman Abramovitch : la fortune du gouverneur du Tchoukotka, propriétaire du club de football Chelsea et de trois yachts, s'élève à 18,7 milliards de dollars.
Anatoli Sedykh, propriétaire de la Compagnie sidérurgique unifiée, avec 1 milliard de dollars, ferme la liste des Russes les plus riches.
A noter que les gens qui ont fait leurs fortunes à partir de zéro et non en exploitant la propriété ex-socialiste ont fait pour la première fois leur apparition sur cette liste.
On ne trouve qu'une seule femme milliardaire, Elena Batourina (1,9 milliard de dollars).
Les noms du président du groupe énergétique RAO EES, Anatoli Tchoubaïs, et du numéro un du holding gazier russe Gazprom, Alexeï Miller, y font comme toujours défaut.
Le plus jeune de la liste des milliardaires en dollars est Andreï Melnitchenko, 33 ans, propriétaire de MDM-Bank et le plus âgé Boris Berezovski, 60 ans.
Près de 40% des milliardaires sont nés dans les années 1960.
La multiplication des plus grandes fortunes russes s'explique par le processus de légalisation du capital, par les progrès rapides dans les affaires, par une baisse brusque de la sous-estimation des entreprises russes, aussi bien sur le marché des valeurs que dans le secteur non public. La hausse du coût en dollars du business russe en général est liée, selon les auteurs de la liste, par l'appréciation réelle et nominale du rouble qui se poursuit depuis quelques années.