A cet égard, le ministre a qualifié d' "intox" les allégations publiées dans un journal et selon lesquelles le premier ministre aurait opposé son véto à ce projet.
D'autre part, Alexéi Koudrine a qualifié d'"erronés" les chiffres cités par le journal (dont le ministre a préféré taire le nom) concernant les pertes prétendument subies par le Fonds suite à l'inflation. "Le Fonds de stabilisation n'est pas destiné à être dépensé en roubles (comme le propose ce journal) car cela risquerait d'accélérer l'inflation : voilà pourquoi nous voulons l'investir dans des titres étrangers sûrs", a souligné Alexeï Koudrine.
"Le rouble s'est notablement apprécié cette dernière année et on peut donc estimer que nous avons même gagné du fait que le Fonds était constitué en roubles durant toute cette période", a expliqué le ministre.
"Lorsque la décision sera prise d'investir les ressources du Fonds dans des actifs étrangers, chaque rouble investi nous permettra d'acheter davantage d'actifs", a-t-il noté.
"Pour le comprendre, point n'est besoin d'être économiste, il suffit de s'y connaître un peu en maths", a expliqué Alexeï Koudrine.
"Il se peut aussi qu'avec le temps, lorsque notre économie deviendra aussi solide que celle de la Norvège et que notre Fonds de stabilisation atteindra, comme dans ce pays, 70% du PIB, les ressources du Fonds puissent être investies non seulement dans des titres sûrs mais aussi plus risqués et à rendement plus élevé", a noté Alexeï Koudrine.
"Agir maintenant comme le suggère ce journal reviendrait à mettre en cause le Fonds lui-même et l'avenir du pays", a encore ajouté le ministre russe des Finances.