MOSCOU, 9 février - RIA Novosti. Tbilissi cherche un prétexte pour aggraver la situation dans la zone du conflit osséto-géorgien, a indiqué aux journalistes jeudi le président de la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe), Boris Gryzlov.
[L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée au sein de la Géorgie - ndlr.]
Dans la zone du conflit sont concentrées non seulement les soldats de la paix, mais aussi de simples forces militaires, a-t-il souligné.
La Douma envisage d'envoyer prochainement un groupe de députés en Géorgie pour examiner la situation sur place.
Mercredi soir, le chef du Comité sud-ossète de l'information et de la presse, Irina Gagloïeva, a indiqué que 250 militaires géorgiens avaient été concentrés autour du village d'Eredvi, situé dans la zone du conflit (en dépit des accords de Dagomys de 1992, réglementant l'opération de maintien de la paix dans la région). Le ministère russe de la Défense a confirmé cette information.
Le commandant des Forces mixtes de maintien de la paix dans la zone du conflit osséto-géorgien, Marat Koulakhmetov, s'est rendu sur les lieux, a indiqué à RIA Novosti le chef du service de presse du ministère.
Pour sa part, le ministre d'Etat géorgien chargé du règlement des conflits, Gueorgui Khaïndrava, a démenti l'information selon laquelle des militaires géorgiens se trouvaient dans le village d'Eredvi. Selon lui, les soldats de la paix géorgiens n'étaient que de passage dans cette localité.
Cependant, le chef d'état-major des Forces mixtes, Rem Akimov, a affirmé que ces militaires ne pouvaient pas être des soldats de la paix, ceux-ci n'ayant pas quitté leur base déployée dans le village de Nikozi. Selon lui, la plupart des militaires géorgiens avaient déjà quitté Eredvi.