Les milieux d'affaires n'ont pas cru Poutine

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MOSCOU, 1er février - RIA Novosti. Le président Poutine a tenté de rassurer les milieux d'affaires en leur promettant d'obliger le gouvernement à abaisser les impôts et à arrêter la déprivatisation du secteur pétrogazier. Les experts indépendants ont cependant qualifié ces assurances de "manœuvre de détournement", selon Gazeta.ru. uvre de détournement", selon Gazeta.ru.

Les impôts seront abaissés, a déclaré Poutine au cours de sa conférence de presse au Kremlin, sans préciser quels impôts seront diminués et à quel rythme. Les businessmen russes insistent dans leur majorité sur l'abaissement et l'amélioration de la gestion de la taxe à la valeur ajoutée. Mais la décision définitive sur la TVA à 13% au lieu de 18% n'a pas encore été prise, selon le président.

Le chef de l'Etat a fait aussi une autre promesse, non moins captivante. "Les compagnies du secteur pétrogazier ne seront pas nationalisées et tous les droits des propriétaires et des investisseurs seront respectés", a-t-il annoncé.

"Il y a de bonnes raisons de ne pas croire Poutine. Il suffit de se rappeler sa promesse de ne pas laisser Ioukos sombrer dans la faillite ou sa déclaration sur la fusion de Rosneft avec Gazprom", a expliqué le président de l'Institut de développement stratégique du secteur énergétique, Vladimir Milov. "En règle générale, le processus de repartage de la propriété dans le secteur pétrogazier se développe indépendamment de ce que dit le président qui fait des déclarations pour calmer l'opinion publique", a-t-il ajouté. L'expert prédit que "les premiers sur la liste d'attente des nationalisations sont maintenant les restes de Ioukos et Slavneft".

Ce point de vue est partagé par l'analyste de la banque Zenit Evgueni Souvorov : "Poutine a dit qu'il n'admettrait pas la faillite de Ioukos mais ce processus est en cours".

Les déclarations du président au sujet de l'abaissement des impôts n'ont pas suscité l'optimisme du chef du département des analyses stratégiques de la société FBK, Igor Nikolaev. "La TVA actuelle à 18% est en fait parfaitement acceptable pour les milieux d'affaires", estime-t-il. "Le problème, c'est que la date concrète et l'importance de la réduction de la TVA sont inconnues. Les businessmen sont ainsi dans un état d'incertitude qui les empêche d'établir correctement leurs plans à moyens et à long terme", affirme l'expert.

L'économiste de la banque d'investissement Trust Evgueni Nadorchine est, au contraire, sûr que la TVA sera diminuée à moyen terme, d'ici un an ou deux. "Puisque le président a parlé de la TVA, cela veut dire que cette question est déjà résolue à un certain niveau", a-t-il dit-.

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