"Car c'est par l'éducation qu'il faut commencer à combattre la xénophobie. Et chacun doit commencer par soi-même, par sa famille", a estimé Elena Tsyplakova, actrice de cinéma connue, lors d'une conférence de presse à RIA Novosti vendredi.
Selon elle, "notre choquante ignorance spirituelle est un bon terrain pour les discordes".
De l'avis d'un autre participant à cette conférence de presse, Evgueni Satanovski, vice-président du Congrès juif de Russie, "il faut que nous nous connaissions mieux les uns les autres, dès la maternité, dès l'école, il faut aussi apprendre aux enfants que notre pays n'est pas le pays d'une seule religion et d'une seule culture".
"Il faut rétablir la télévision soviétique grâce à laquelle nous apprenions ce que représentent les traditions des autres peuples de notre pays. Car si les gens l'apprennent dès l'enfance, nous aurons une génération qui rendra impossibles les événements qui se produisent aujourd'hui en Russie", a-t-il dit.
"Respecter l'interdiction de publier de la littérature extrémiste" serait, selon lui, un autre axe important dans la lutte contre la xénophobie et l'extrémisme. Avant l'incident dans la synagogue rue Bronnaïa à Moscou, il était impossible d'obtenir l'interdiction de vendre ouvertement "Mein Kampf", a-t-il expliqué.
Le vice-président du Conseil des muftis de Russie, Mansour Chakirov, a noté pour sa part que dès l'enfance les gens doivent prendre conscience du fait que, "dans notre pays pluriconfessionnel, toutes les religions sont égales en droits".