"Suite aux affirmations de certains médias, selon lesquels la hausse des prix de l'essence est liée à sa pénurie sur le marché, le ministère annonce qu'elles n'ont rien à voir avec les réalités en raison du recours, par ces auteurs, à des méthodes erronées de traitement de données", lit-on dans un communiqué ministériel.
"Le marché n'éprouve pas de pénurie de carburant. On observe plutôt un phénomène inverse : du 29 décembre au 18 janvier les stocks de mazout aux raffineries passent de 456 000 à 468 000 tonnes, d'essences automobiles, de 613 000 à 633 000 tonnes et de fuel de 664 000 à 678 000 tonnes", a indiqué pour sa part Stanislav Naoumov, conseiller du ministre de l'Industrie et de l'Energie.
Selon le ministère, "la situation observée actuellement est contraire" aux affirmations de la presse et les prix sont même retombés par rapport à décembre. Ainsi, le prix moyen pondéré à la production de l'essence AI 93 se montait à 17 395 roubles (1 euro vaut 34,20 roubles) la tonne le 29 décembre, à 15 679 roubles le 12 janvier et à 15 798 roubles le 18 janvier.
Une situation analogue est observée dans les ventes d'autres types de carburants.
"Ainsi, la "hausse" des prix de l'essence en janvier représente-t-elle une simple correction du marché après les fêtes. On ne saurait donc affirmer qu'une hausse brusque des prix de l'essence soit survenue en janvier", a souligné l'assistant du ministre.
De l'avis de Viktor Khristenko,ministre de l'Energie, "dans l'ensemble, le secteur énergétique s'est bien préparé pour aborder la saison des charges maximales d'hiver. Notamment, les réserves de combustible étaient de 30% supérieures aux normes".
Le directeur de l'Agence fédérale pour l'énergie (Rosenergo), Sergueï Oganessian, avait promis que la hausse des prix des produits pétroliers en 2006 ne dépasserait le cadre de l'inflation.
"On ne verra pas les prix des produits pétroliers grimper en 2006", avait-il signalé tout récemment.