Aujourd'hui, "extrémisme et terrorisme ne font qu'un" puisque pour les mouvements extrémistes tout homme dont les idées sont contraires aux leurs est un ennemi, a-t-il indiqué lors d'un entretien avec le président du comité de la Douma pour la sécurité, Vladimir Vassiliev.
La sécurité, notamment celle des organisations religieuses, est à nouveau sur le devant de la scène après l'incident qui s'est produit dans la synagogue de la rue Bolchaïa Bronnaïa, à Moscou, où un jeune homme a fait irruption, mercredi dernier, en blessant huit personnes à l'arme blanche. Le grand rabbin a déjà été reçu par le chef de la police de Moscou et le ministre de l'Intérieur.
Tout en remerciant les forces de l'ordre des efforts déployés pour élucider l'incident et de leur collaboration active, Berl Lazar a tenu à souligner: "Pour nous, il est très important de comprendre, pour faire aboutir l'enquête, quelles seront vos démarches suivantes".
Selon lui, la communauté juive est préoccupée par la montée des idées nationalistes dans la société. "Nous ressentons cette menace", a indiqué le rabbin, avant de se dire étonné que la procession d'extrême droite organisée le 4 novembre dernier à Moscou ait été autorisée.
Le chef du comité de la Douma pour la sécurité, Vladimir Vassiliev, s'est, pour sa part, prononcé pour le durcissement des sanctions pour l'exacerbation de la haine religieuses et la xénophobie. Il a indiqué que l'incident de la rue Bolchaïa Bronnaïa n'était que l'un des nombreux crimes avant de citer celui de Rostov-sur-le-Don où un jeune homme a fait une irruption similaire dans la synagogue locale.
La législation en vigueur établit la responsabilité pénale pour exacerbation de la haine interethnique, a-t-il dit. Dans le même temps, il a estimé nécessaire d'introduire des sanctions plus graves encore en cas de diffusion d'informations de nature nationaliste et extrémiste. Ainsi, l'Internet abonde de sites appelant à attiser la haine interethnique.
Tout en reconnaissant que l'Internet est un espace de libre communication, il a ajouté que la société ne pouvait pas tolérer que cet espace engendre des tragédies.
Les parlementaires sont en train d'étudier les amendements pouvant être ajoutés à la législation en vigueur en raison des derniers incidents tragiques.
Au lendemain de la tragédie de la rue Bolchaïa-Bronnaïa, la Douma a chargé deux de ses comités d'interroger le ministère de l'Intérieur sur les mesures déployées dans les quartiers où se trouvent les synagogues.
Le ministère a promis au parlement d'installer des postes de police permanents à proximité des synagogues et d'engager des sociétés de gardiennage.
