"Nous devons travailler plus énergiquement avec la Russie. Je salue ces hommes d'affaires qui ont attiré des capitaux russes en Géorgie", a dit en substance Mikhaïl Saakachvili.
Quand il s'agit de la coopération économique, la Géorgie ne doit avoir de conflits avec personne, est persuadé le chef de l'Etat géorgien.
"Je suis sûr que si nous arrivons à nouer un dialogue constructif et civilisé sans nous engager en aucun cas dans une confrontation, nous pourrons construire une Géorgie moderne industrialisée qui adhère à l'Alliance de l'Atlantique Nord dès 2008. Et aucuns blocus de mandarines ne pourra bloquer ce processus", a indiqué Mikhaïl Saakachvili.
Et d'ajouter que la Géorgie trouvera facilement d'autres marchés pour écouler ses agrumes, à part la Russie.
"Chez nous, la récolte des mandarines en 2005 a dépassé de quatre fois les indices de l'année dernière. Quoi qu'il en soit, nul n'a pensé à mettre en place une industrie de transformation de mandarines dans le pays. Pour ce qui est des pommes, à ce qu'il paraît la République populaire de Chine (RPC) cultive déjà des pommes meilleures aux nôtres de sorte que nous ne pourrons tout simplement pas déboucher sur des marchés extérieurs avec notre production de pommes. Aussi, devons-nous en cultiver d'autres variétés pour pouvoir trouver notre créneau sur le marché extérieur", a-t-il fait remarquer.
Cela dit, Mikhaïl Saakachvili a aussi exhorté à augmenter la production de vins et d'alcools destinés à l'exportation.
"Les indices de la production de vins doivent atteindre ceux du temps de l'ex-Union Soviétique, ce qui signifie cinq fois plus qu'aujourd'hui", a repris le Président géorgien.
Mikhaïl Saakachvili a qualifié de politique la décision d'élever le prix du gaz russe pour la Géorgie. "Il n'y a pas là de raison économique, a-t-il déclaré en substance. Si le gaz devient de plus en plus cher, on devra tout simplement passer au charbon".
"Si nous n'allons pas à une confrontation et menons un dialogue normal avec la Russie, nous aurons des relations civilisées, comme les Etats industrialisés de l'Europe", a estimé en conclusion le chef de l'Etat géorgien.
A ce dîner caritatif, une table pour quatre à cinq personnes "coûtait" environ 5 000 dollars. Il y avait en tout vingt tables pareilles.
"Mikhaïl Saakachvili a remercié tous ceux qui ont versé des sommes à cette action de bienfaisance. "Avec cet argent que vous dépensez à cette soirée caritative, quelque 20 000 personnes seront nourries pendant plusieurs journées. Et il n'y a rien d'humiliant à ce que nous ouvrons des cantines pour affamés (restos du cœur). Il m'est arrivé de voir des gens affamés dans bien des pays développés. Mais à la différence de certains pays, nous donnons à manger à nos affamés", a déclaré le Président de la Géorgie, Mikhaïl Saakachvili.