C'est ainsi qu'a commenté mercredi devant les journalistes le président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe), Konstantin Kossatchev, la déclaration du porte-parole de la présidence afghane, Karim Rahimi, sur des réparations que la Russie devrait verser, selon lui, en tant qu'héritier de la responsabilité de l'Union Soviétique pour plusieurs années de présence militaire en Afghanistan.
"Je suis persuadé que ce n'est qu'une tentative pour rejeter sa propre faute sur autrui", a notamment estimé Konstantin Kossatchev. Et de faire remarquer que l'actuelle situation désastreuse en Afghanistan n'est qu'une conséquence directe de la gestion de ce pays par le régime taliban de longues années durant, "et c'est justement ce régime qui est le principal responsable de ce qui se produit à présent en Afghanistan".
Cela dit, le parlementaire russe a tenu à rappeler que le régime en question avait été créé avec la participation directe des Etats-Unis comme contrepoids à la présence militaire soviétique en Afghanistan. Quoi qu'il en soit, a noté Konstantin Kossatchev, cet "enfant" des Américains a très vite échappé à leur contrôle. Sous le régime taliban, l'Afghanistan s'était en fait transformé en gigantesque plantation de pavot où des monuments d'histoire, de culture et de religion ont été détruits, a souligné le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du Parlement russe.
"Aussi, cette requête n'est-elle pas adressée au bon destinataire", a dit Konstantin Kossatchev.
Les demandes de réparations ne sont pas formelles pour le moment, a indiqué le parlementaire russe, tout en ajoutant que l'Afghanistan, tout comme la Russie d'ailleurs, a intérêt à maintenir des relations de bon voisinage, car ce pays "n'est pas à même de venir, à lui seul, à bout de ses problèmes".