Le problème des prix du gaz russe a été examiné au cours d'une réunion présidée par le chef de l'Etat ukrainien, Viktor Iouchtchenko, avec la participation du premier ministre, Iouri Ekhanourov, le ministre du Combustible et de l'Energie, Ivan Platchkov, le ministre de l'Economie, Arseni Iatseniouk, et le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Anatoli Kinakh, selon la même source.
"Les responsables ont confirmé leur position dans le contexte des négociations russo-ukrainiennes dans le domaine gazier. L'Ukraine se prononce en faveur de la libéralisation des prix de la livraison et du transit du gaz russe dont la formule doit être établie selon les principes européens", lit-on dans le message du service de presse.
Les participants à la rencontre ont également examiné les mesures à prendre dans les grandes entreprises en vue d'économiser l'énergie et de passer partiellement à l'utilisation de sources alternatives d'énergie, selon le document.
En outre, l'entretien a porté sur des éventuelles consultations avec les Etats qui ont signé en 1994 le Mémorandum sur les garanties de sécurité à l'occasion de l'adhésion de l'Ukraine au Traité de non-prolifération des armements nucléaires, ajoute le service de presse.
Les références ukrainiennes au Mémorandum sont dénuées de fondement, a déclaré mercredi ministère russe des Affaires étrangères commentant l'examen du "problème gazier" à Kiev.
Le Mémorandum a été signé par la Russie, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Ukraine le 5 décembre 1994 à Budapest.
Le document fait obligation aux pays signataires de s'abstenir de recourir à la force ou à la menace de son emploi en vue de porter atteinte à l'intégrité territoriale ou à l'indépendance politique de l'Ukraine, ainsi que d'exercer sur ce pays une pression économique en vue de satisfaire leurs propres intérêts, a expliqué le ministère.
"Nous sommes persuadés que le passage aux prix européens du gaz et de son transit ne peut être qualifié d'obstacle à la réalisation par l'Ukraine de ses droits inhérents à sa souveraineté", d'autant moins que la partie ukrainienne s'est prononcée elle-même en faveur du passage aux relations de marché dans le domaine gazier, indique le message du ministère.