Le projet qui sera réalisé dans la province de Deir ez-Zor, à 430 km au nord-ouest de Damas, est évalué à 2,7 milliards de dollars. La Syrie s'est engagée à offrir un terrain d'environ 650 hectares, les infrastructures requises et une série d'avantages, alors que la Russie financera le projet, choisira les sous-traitants et fournira les matières premières.
Plusieurs compagnies russes et étrangères doivent participer à la réalisation du projet, ont indiqué des sources de RIA Novosti à Damas. On ne sait pas si le pétrole brut sera importé ou acheté au tarif international sur place, car la Syrie produit elle-même 450.000 barils de pétrole par jour.
La capacité de production annuelle de la raffinerie sera de 1,6 million de tonnes d'essence par an. Les délais de mise en service ne dépasseront pas cinq ans après le transfert du terrain.
Selon les médias syriens, la réalisation du projet doit permettre de créer 2.500 emplois.
Au cours des 25 premières années qui suivront le lancement du projet, la part de la Syrie dans les recettes passera progressivement de 15% à 60%. À l'issue de cette période, le projet sera à 100% syrien.
L'année 2005 a été particulièrement fructueuse pour la coopération russo-syrienne dans le domaine du pétrole et du gaz.
Début décembre, la compagnie Stroïstransgaz a signé avec la Syrian Gas Company deux contrats pour un montant global de 370 millions de dollars: le premier prévoyant la construction du tronçon syrien long de 324 km du Gazoduc arabe, et l'autre, la construction clé en main d'une raffinerie de gaz près de Palmyre, dans le centre du pays.
En mars, la compagnie pétrolière russe Tatneft a décroché un contrat sur l'exploitation du gisement de pétrole dans la province syrienne de Deir ez-Zor.