Le ministre d'Etat géorgien pour le règlement des conflits, Gueorgui Khaïndrava, a fait une telle déclaration au cours d'une conférence de presse dans la capitale russe, à l'issue de la première journée de la réunion de la Commission de contrôle mixte (CCM) pour le règlement du conflit entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud.
"Les mesures de démilitarisation de la zone du conflit osséto-géorgien ont été mises au point depuis longtemps, mais leur mise en application tarde à venir. Si le matériel ne devant pas se trouver dans la zone du conflit n'en est pas retiré, la Géorgie va soulever de nouveau la question de l'arrêt de l'opération de maintien de la paix dans la zone du conflit", a notamment souligné Gueorgui Khaïndrava.
Et d'ajouter qu'en ce qui concerne la présence de la mission de maintien de la paix, le Parlement de la Géorgie a adopté une résolution appropriée qui stipule que, d'ici le 10 février prochain, il est nécessaire de définir le rôle et le statut de la Force mixte de maintien de la paix dans la zone du conflit.
"Ces ententes que nous avons d'ores et déjà enregistrées et qui sont consacrées dans les protocoles de la CCM doivent enfin commencer à travailler. Somme toute, nous n'avons pas de divergences sur la question de la démilitarisation de la zone. Aussi, doit-elle commencer sans plus tarder. Dans le cas contraire, tout le plan de règlement négocié sera remis en doute", a mis en garde le ministre d'Etat de la Géorgie.
Selon ce dernier, Tbilissi entend œuvrer en commun avec toutes les autres parties au règlement au rapprochement des positions et ce, pour pouvoir adopter de telles décisions qui donnent toute la satisfaction aux deux parties au conflit. "On ne doit en aucun cas perdre ce qui a déjà été acquis, on doit s'appuyer sur les assises déjà jetées", a relevé Gueorgui Khaïndrava.
Pour sa part, le coprésident sud-ossète de la Commission de contrôle mixte, Boris Tchotchiev, a constaté avec satisfaction l'appui accordé par tous les pays-membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à la décision de la Géorgie et de l'Ossétie du Sud d'élaborer un plan conjoint de règlement du conflit, tout en déclarant cependant: "L'Ossétie du Sud exprime sa préoccupation face à la présence à proximité de la zone du conflit du matériel lourd géorgien et de l'aviation, ainsi que par le transfert de l'hôpital à Gori".
"Nous sommes ouverts à la coopération, mais la Géorgie ne cesse de s'armer. Aussi, voulons-nous avoir des garanties de sécurité, qu'aucun matériel militaire ne se trouve à proximité de la zone du conflit", a indiqué Boris Tchotchiev, tout en ajoutant que l'Ossétie du Sud possède des informations, dignes de foi, selon lesquelles "l'un de ces jours, la direction de la Géorgie aurait discuté d'éventuelles provocations sur le territoire de l'Ossétie du Sud pendant les fêtes de Noël et de Nouvel an".