"Moscou réserve toujours une très grande attention au problème de la narcomenace émanant du territoire de l'Afghanistan. Les experts russes ont très attentivement étudié le récent rapport sur les stupéfiants afghans de l'Office pour le contrôle des drogues et la prévention du crime (OCDPC) de l'ONU et en sont venus à la conclusion que les prévisions concernant l'augmentation de la production de substances opiacées l'année prochaine en Afghanistan, contenues dans ce document, suscitent les préoccupations les plus graves", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MID) de la Fédération de Russie, en commentant le rapport de l'OCDPC de l'ONU.
"L'absence de progrès effectifs dans la lutte contre la narcomenace émanant du territoire de l'Afghanistan implique de la part de la communauté internationale une approche plus stricte et plus sérieuse de la mise au point et de l'application des mesures visant à neutraliser ce danger", a fait remarquer le diplomate.
Et d'ajouter que de telles mesures "doivent comprendre, entre autres, la reconversion de l'agriculture afghane qui doit renoncer aux plantations de pavot en faveur des cultures traditionnelles, ainsi que la mise en place de barrières efficaces destinées à bloquer la contrebande d'héroïne depuis l'Afghanistan vers des marchés extérieurs".
"La Russie est persuadée que l'Office pour le contrôle des drogues et la prévention du crime de l'ONU doit poursuivre ses activités en Afghanistan, notamment assurer le suivi de la situation en matière de production de stupéfiants dans ce pays. Sans minimiser l'importance du travail des structures nationales appropriées, nous estimons toutefois que l'OCDPC de l'ONU doit toujours jouer le rôle principal dans l'expertise internationale de la situation dans le domaine de la narcomenace afghane", a souligné en conclusion Mikhaïl Kamynine.
