"Nous trouvons étonnant et déplorable le fait que certains pays (États-Unis, Japon, Micronésie et îles Marshall) aient voté contre ce document et fait de même pendant le vote au sein de la Troisième commission et que certains pays, y compris tous les membres de l'Union Européenne, se soient abstenus pendant le vote sur le projet de résolution appuyé par la majorité écrasante des membres de l'ONU", lit-on dans un communiqué du département de l'information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères.
L'initiative russe a notamment été rejetée par la Géorgie, l'Ukraine et la Moldavie dont les peuples avaient lutté contre le fascisme pendant la Seconde guerre mondiale, a souligné le ministère.
"Nous considérons qu'une véritable solidarité internationale, régionale et bilatérale consiste à œuvrer ensemble contre de tels phénomènes au lieu d'essayer des les taire et d'agir comme si de rien n'était. La résolution appelle à la coopération et au dialogue. Les pays démocratiques confirmés doivent être prêts à la coopération et au dialogue", selon le document.
Vendredi dernier, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté une résolution sur le caractère inacceptable de certaines pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée par 114 voix pour, 4 contre (États-Unis, Japon, Micronésie, Îles Marshall) et 57 abstentions. Quant à la Troisième commission, 97 membres ont appuyé la résolution, alors que 4 ont voté contre et 63 se sont abstenus.
La résolution exprime la préoccupation des membres de l'ONU face au développement des mouvements et des partis politiques extrémistes glorifiant le nazisme, l'ethnocentrisme et la xénophobie et promouvant l'idéologie fasciste et les idées de supériorité raciale.
La résolution dénonce la glorification du mouvement nazi et des anciens membres de la Waffen-SS, en particulier par l'édification de monuments et de mémoriaux ainsi que par l'organisation de manifestations publiques à la gloire du passé nazi, du mouvement nazi et du néonazisme.
Selon le document, l'édification de monuments en l'honneur des anciens SS et l'organisation de défilés d'anciens SS et d'autres manifestations du genre insulte la mémoire des innombrables victimes du nazisme, exerce une influence négative sur la génération montante et représente une violation des engagements pris par les pays membres de l'ONU.
De telles manifestations constituent un abus flagrant des droits à la liberté de réunion, à la libre pensée et à la liberté d'expression, selon la résolution.
De tels actes tombent sous le coup de l'article 4 de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
De telles pratiques alimentent les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie et contribuent à la propagation et à la multiplication de différents partis politiques, mouvements et groupes extrémistes, groupes néonazis et de skinheads notamment.
