L'Etat vient à la rescousse de sa principale usine automobile

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MOSCOU, 19 décembre - RIA Novosti. Le futur membre du conseil des directeurs de l'usine et chef de l'Agence fédérale de l'industrie, Boris Aliochine, prépare un plan de développement d'AvtoVAZ et de l'industrie automobile dans son ensemble qui prévoit un soutien public inédit, selon le quotidien Vedomosti.

L'assemblée générale des actionnaires d'AvtoVAZ doit approuver cette semaine le transfert de l'entreprise sous le contrôle de l'Etat. Le 22 décembre les actionnaires éliront le nouveau conseil des directeurs où les représentants de l'Etat seront majoritaires. Il comprendra des représentants de l'entreprise unitaire Rosoboronexport, de la Banque pour le commerce extérieur et le chef de l'Agence fédérale de l'industrie qui répondra de la stratégie de l'usine automobile.

Pour renouveler sa gamme des modèles l'usine qui, dans le nouveau plan, est appelée "société publique nationale" a besoin de 2,5 à 3 milliards de dollars, sans compter les 1,5 à 1,8 milliard de dollars nécessaires au lancement de la production de moteurs de cylindrées jusqu'à 2 litres. Comme elle n'est en mesure d'investir que 700 millions de roubles par an, une partie des dépenses doit, de l'avis des fonctionnaires, être assumée par l'Etat. Pour ce faire, il est nécessaire que le plan de développement de l'industrie automobile ait le statut de programme fédéral ciblé dont le financement doit être prévu au budget dans une rubrique spéciale.

Boris Aliochine estime qu'AvtoVAZ pourrait lancer plus tard une IPO, mais aujourd'hui l'entreprise a besoin de mesures protectionnistes.

Ces mesures aideraient l'usine à garder niche sur le marché car elle aurait assez de capitaux pour lancer de nouveaux modèles, reconnaît l'analyste du Groupe financier unifié, Mme Elena Sakhnova. Selon ses prévisions, à l'horizon de 2010 la part du marché doit chuter à 32% contre 46% actuellement.

Le chef du comité de la régulation technique de l'Association des constructeurs d'automobiles, Igor Korovkine, fait remarquer que l'opinion d'Aliochine peut diverger d'avec celle du ministre du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref.

L'économiste en chef de la société d'investissement Troïka Dialogue, Evgueni Gavrilenkov, voit d'un œil sceptique l'arrivée de l'Etat à l'usine. L'octroi à AvtoVAZ du droit d'importer des pièces en franchise "ne serait pas une mesure économique, d'autre part le milieu concurrentiel obligeait l'usine à bouger", fait observer l'expert.

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