Moscou contribue à l'adoption d'une résolution sur l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri

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MOSCOU, 16 décembre - RIA Novosti. Dans la résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur la prorogation de six mois du travail de la commission d'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre du Liban, Rafic Hariri, les observations de Moscou ont été prises en considération, selon le ministère russe des Affaires étrangères (MID).

Ce qui a d'ailleurs rendu possible en général l'adoption de ce document, a indiqué vendredi la diplomatie russe.

"La variante initiale du projet de résolution nous a préoccupé dans une certaine mesure, car ce document ne reflétait pas de façon tout à fait adéquate le tableau réel du déroulement de l'enquête internationale et au lieu d'attirer l'attention sur la nécessité d'accorder un concours à l'enquête, il était surchargé à l'excès de négativisme non argumenté à l'égard de la Syrie", lit-on en substance dans un communiqué que le Département de l'Information et de la Presse du ministère russe des Affaires étrangères a publié vendredi.

Qui plus est, indique le document de la diplomatie russe, les représentants de certains pays admettaient même l'introduction de sanctions contre Damas.

"Compte tenu de tout cela, Moscou a proposé aux coauteurs du projet de résolution du Conseil de sécurité ses observations très concrètes qui ont été essentiellement prises en compte. Comme résultat, la résolution du Conseil de sécurité est devenue plus équilibrée, et c'est aussi grâce à cela qu'est devenu possible notre appui de ladite résolution et, respectivement, son adoption à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU", a fait savoir le MID.

Le 15 décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité sa résolution 1644 à l'occasion de la publication d'un nouveau rapport de la Commission d'enquête internationale sur les circonstances de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais. Par cette résolution, le CS de l'ONU a prorogé de six mois le travail de ladite Commission.

Cette résolution prévoit aussi un élargissement éventuel du mandat de la Commission afin qu'elle puisse, si besoin est, accorder son concours aux autorités libanaises dans leurs enquêtes sur d'autres attentats terroristes perpétrés au Liban depuis le 1-er octobre 2004, lit-on dans ce document.

Moscou a donné son accord pour inscrire ces dispositions dans le texte de la résolution, compte tenu avant tout des demandes que le gouvernement du Liban nous avait adressées à nous-mêmes et au Secrétaire général de l'ONU, a précisé dans son document la diplomatie russe.

Le Département de l'Information et de la Presse du MID tient à rappeler que dès le moment même du dépôt de ce projet de résolution au CS de l'ONU par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, les représentants russes ont participé le plus énergiquement à la mise au point définitive de ce document.

"Nous réaffirmons une fois de plus notre ferme prise de position en faveur de la nécessité de la coopération avec la Commission de toutes les parties intéressées, et avant tout de la Syrie. Il est d'une importance fondamentale qu'à l'issue de l'examen du rapport au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, les représentants syriens confirment la bonne volonté de leur gouvernement de coopérer tous azimuts avec l'enquête internationale en la matière", lit-on dans le document du MID.

A l'avenir également, la Russie accordera tout son concours au travail de la Commission, indique la diplomatie russe. "Moscou est toujours fermement convaincu de l'inadmissibilité de politiser le processus d'enquête qui doit s'effectuer de façon objective et impartiale sans déstabiliser aucunement la situation dans la région. C'est seulement dans un tel cadre qu'il sera possible de faire toute la lumière sur les circonstances de l'assassinat de Rafic Hariri", indique le communiqué du Département de l'Information et de la Presse du ministère russe des Affaires étrangères.

L'ex-Premier ministre du Liban, Rafic Hariri, et encore 20 autres personnes étaient tombés victimes d'un attentat à la bombe en février 2005. Les enquêteurs en sont venus à la conclusion que cet attentat avait été minutieusement planifié et fortement financé.

En octobre 2005, la Commission d'enquête internationale avec à sa tête le magistrat allemand Detlev Mehlis a soumis son rapport au Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et aux membres de son Conseil de sécurité. On lit notamment dans ledit rapport que des officiels haut placés de la Syrie et du Liban auraient pu être impliqués dans l'assassinat de Rafic Hariri.

Cet attentat était de nature politique et ne pouvait, par conséquent, pas être organisé sans l'aval des plus hauts responsables des services secrets syriens et sans complicité de leurs collègues au Liban, estiment les auteurs du rapport en question.

Quoi qu'il en soit, Damas a qualifié le rapport de la Commission Mehlis de politiquement motivé et n'ayant rien à voir avec la réalité effective.

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