Cet entretien a porté essentiellement sur les récentes initiatives d'Edouard Kokoïty en matière de règlement du conflit actuel entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud, rapporte l'Agence d'information "News-Georgia", se référant notamment au Comité de l'Information et de la Presse de l'Ossétie du Sud.
Ont aussi participé à cette rencontre le chef adjoint de la Mission de l'OSCE en Géorgie, Veselin Nikolaev; le ministre des Affaires étrangères de l'Ossétie du Sud, Mourat Djioev, et le ministre sud-ossète sans portefeuille et coprésident, côté l'Ossétie du Sud, de la Commission de contrôle mixte (CCM), Boris Tchotchiev, indique la même source.
Inaugurant l'entretien, Roy Reeve a noté que les initiatives de paix avancées par Edouard Kokoïty "avaient suscité le plus vif intérêt et avaient été tout de suite expédiées à Vienne avec la demande de les soumettre à l'examen des chefs d'Etat des pays-membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe".
Et d'ajouter qu'à l'occasion de la publication par le leader de l'Ossétie du Sud dédites initiatives, il entend rencontrer sous peu le Premier ministre de la Géorgie, Zourab Nogaïdeli.
Quoi qu'il en soit, lors de cette rencontre dont l'initiative revient d'ailleurs à la Mission de l'OSCE à Tbilissi, Edouard Kokoïty a une fois de plus insisté sur un processus de règlement à trois étapes du conflit osséto-géorgien, dont les priorités consistent notamment à rétablir les mesures de confiance, à garantir la sécurité et à réhabiliter la zone du conflit sur le plan économique. A signaler que les problèmes politiques y viennent en dernier.
Edouard Kokoïty a, en outre, accordé une évaluation très positive aux efforts déployés par l'OSCE pour contribuer notamment à l'avancée du processus des négociations, tout en espérant même l'intensifications desdits efforts dans le contexte des dernières initiatives de l'Ossétie du Sud.
Cela dit, Edouard Kokoïty a réaffirmé l'attachement infaillible de l'Ossétie du Sud au principe de la normalisation pacifique de ses relations avec la Géorgie, tout en se préoccupant pourtant des rythmes trop accélérés de la militarisation de la Géorgie.
Evoquant le processus de démilitarisation de la zone du conflit, le leader de la république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie a déclaré que celui-ci devrait être transparent et se dérouler parallèlement dans les territoires contrôlés par les deux parties au conflit, et être soumis à une surveillance serrée des représentants des Forces de maintien de la paix et de la Mission de l'OSCE.
Abordant le rôle de la Commission de contrôle mixte, Edouard Kokoïty a déclaré soutenir pleinement le format actuel du processus de négociations, tout en notant cependant "la nécessité d'élever le niveau de représentation, afin que les coprésidents disposent des compétences appropriées pour pouvoir appliquer efficacement les décisions adoptées".
