"Nous espérons que la décision sur la reprise du retrait des troupes et des armements russes de la région transnistrienne de la Moldavie sera adoptée au cours des négociations", a notamment indiqué le chef de la Mission de l'OSCE en Moldavie, William Hill.
Répondant à la question de savoir si l'OSCE possédait les mécanismes efficaces pour contraindre la Russie à remplir les engagements qu'elle avait pris au Sommet d'Istanbul en 1999 et à retirer enfin ses troupes et armements du territoire de la Moldavie, William Hill a affirmé : "La Fédération de Russie a pris de son plein gré ces engagements, et nous espérons bien qu'elle les respectera tout aussi volontairement".
Cela dit, le diplomate a fait remarquer que les Statuts de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ne lui permettaient tout simplement pas d'adopter des sanctions contre la Russie pour la non-application des Accords d'Istanbul.
"L'Organisation des Nations Unies à l'inverse de l'OSCE peut avoir recours à une telle procédure. Mais comme la Fédération de Russie est membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, des sanctions contre la Russie sont tout aussi impossibles", a souligné le chef de la Mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en Moldavie.
William Hill a déploré le fait que le Conseil ministériel de l'OSCE n'ait pas adopté de déclaration politique à l'issue de sa réunion à Ljubljana. "Cela a révélé l'absence de consensus entre les principaux pays-membres, ce qui rend beaucoup plus difficile notre travail au sein de l'Organisation", a poursuivi le diplomate.
Quoi qu'il en soit, a rappelé William Hill, "les participants à la réunion de Ljubljana se sont prononcés pour la sauvegarde de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale de la Moldavie". "D'autre part, ils se sont montrés ouverts à l'élargissement du format même des négociations sur le règlement du problème de la Transnistrie, en entendant par cela la participation à ces négociations de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis", a relevé le diplomate.
"Les participants à la réunion de Ljubljana ont également salué l'institution du suivi international de la frontière entre la Moldavie et l'Ukraine sous l'égide de l'UE, tout en soumettant à une critique extrêmement virulente les actions des autorités de Tiraspol contre les habitants de la Zone de sécurité. Un certain progrès a également été constaté dans le sens de la mise en place d'un suivi éventuel du complexe militaro-industriel dans la région", a raconté le chef de la Mission de l'OSCE en Moldavie.
Faisant référence aux futures élections en Transnistrie prévues pour dimanche prochain, William Hill a dit "ne pas croire à ce qu'elles puissent influer d'une manière ou d'une autre sur le processus des négociations sur le problème transnistrien".
William Hill a réaffirmé une fois de plus la position de l'OSCE, tout en soulignant que "bien que ces élections se tiennent, elles ne seront reconnues ni par l'OSCE ni par la communauté internationale dans son ensemble".
