La fusion de la CEEA et de l'OCCA ne doit pas faire disparaître les acquis (Rapota)

S'abonner
MOSCOU, 8 décembre - Natalia Belova, RIA Novosti. La fusion de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) et de l'Organisation de coopération centrasiatique (OCCA) ne doit pas faire disparaître les acquis de cette dernière, a déclaré jeudi dans une interview à RIA Novosti le secrétaire général de la CEEA, Grigori Rapota.

"A l'heure actuelle, un groupe de travail spécialement constitué est en train de procéder à une analyse très approfondie des accords et des traités, signés dans le cadre de l'Organisation de coopération centrasiatique afin que rien d'utile n'en disparaisse", a indiqué Grigori Rapota.

"La fusion de ces deux organisations se réalise pour des raisons purement pragmatiques. C'est que les chefs d'Etat sont finalement venus à la conclusion sur l'utilité de la fusion de deux organisations ayant pratiquement les mêmes tâches et la même composition", a-t-il expliqué. "Quoi qu'il en soit, l'OCCA a des fonctions qui ne font pas partie des activités de la CEEA. Il s'agit entre autres, de la lutte contre le terrorisme. Ces problèmes pourraient être traités dans le cadre d'autres organisations internationales, dont l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC)", a estimé Grigori Rapota.

Commentant le bilan de l'année pratiquement écoulée, le secrétaire général de la CEEA a noté qu'un certain progrès avait été enregistré dans la voie de la création de l'Union douanière. "On a réussi, par exemple, à mieux concerter la liste de base des marchandises assujetties à un tarif douanier commun - de 56% à 63%. A part cela, plus d'une dizaine d'accords ont été conclus en matière notamment de politique monétaire, de régulation technique et de politique des tarifs douaniers", a-t-il précisé.

Par ailleurs, cette année, la construction de la centrale hydraulique de Sangtouda au Tadjikistan a commencé, et un accord de construction de la centrale hydraulique du Rogoun (toujours au Tadjikistan - NDLR) a été signé. "Des consultations ont démarré avec la Kirghizie sur l'achèvement de la construction dans ce pays de deux centrales hydrauliques de Kambarata. Il est vrai cependant, qu'à cause des récents événements bien connus en Kirghizie, ces négociations ont été provisoirement suspendues", a reconnu le secrétaire général de la CEEA.

Parmi les événements majeurs de cette année, Grigori Rapota a cité la création de la banque d'investissement Russie-Kazakhstan qui participera aussi à la réalisation des projets dans le cadre de la Communauté économique eurasiatique. Et d'ajouter que le capital social de cette banque nouvellement créée se monte à 1,5 milliard de dollars.

Grigori Rapota a également évoqué les liens internationaux de plus en plus larges de la CEEA. Cette année, par exemple, la Communauté économique eurasiatique a établi des contacts avec la Banque asiatique de développement (BASD) et a poursuivi le dialogue avec l'Union européenne (UE). "Et ce, sans parler de nos rapports qui se développent avec l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation mondiale des Douanes (OMD)", a-t-il fait remarquer.

Grigori Rapota a fait savoir, en outre, que les pays-membres de la Communauté économique eurasiatique étaient en train d'élaborer des projets de perfectionnement de la régulation hydraulique et énergétique dans la région.

"Des propositions concrètes sont d'ores et déjà à l'étude sur les moyens de perfectionner la régulation hydraulique et énergétique dans la région. Quoi qu'il en soit, il est parfaitement impossible de résoudre tous ces problèmes sans l'Ouzbékistan. C'est la raison pour laquelle, comme auparavant d'ailleurs, les projets de coopération dans ces domaines précis étaient établis compte tenu des intérêts de l'Ouzbékistan en la matière", a tenu à faire remarquer le secrétaire général de la CEEA.

Cela dit, Grigori Rapota a estimé que les pays de la CEEA devraient aussi établir une coopération avec l'Ouzbékistan dans le domaine des transports.

Au Sommet de l'Organisation de coopération centrasiatique en octobre dernier, la décision a été adoptée sur la fusion de l'OCCA avec la Communauté économique eurasiatique, ainsi que sur l'admission de l'Ouzbékistan au sein de la Communauté.

Selon Grigori Rapota, la CEEA attend une participation énergique de l'Ouzbékistan aux activités de la Communauté.

"L'Ouzbékistan est un grand pays à un immense potentiel humain. L'engagement de cet Etat dans la coopération économique intense dans le cadre de la Communauté économique eurasiatique ne manquera certes pas de contribuer à la croissance économique tant de l'Ouzbékistan lui-même que de celles d'autres pays-membres de la CEEA", a indiqué en conclusion le secrétaire général de la CEEA.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала