MOSCOU, 7 décembre - RIA Novosti. L'entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et Viktor Youchtchenko mercredi s'est déroulé à l'initiative de la partie ukrainienne, a annoncé aux journalistes le porte-parole du président russe Alexeï Gromov.
"L'entretien a porté essentiellement sur la coopération russo-ukrainienne dans le domaine des combustibles et de l'énergie", a-t-il précisé.
Mardi soir, on apprenait que l'Ukraine avait torpillé les négociations avec la Russie sur les questions relatives à la fourniture et au transit de gaz russe.
"Le principal tour des négociations entre Gazprom et la délégation ukrainienne sur la coopération dans la sphère gazière en 2006 n'a pas apporté de résultats malgré les déclarations des dirigeants ukrainiens qui affirmaient régler prochainement la question de la fourniture et du transit du gaz russe suivant les principes du marché", lisait-on dans un communiqué de presse diffusé par le holding gazier russe.
"L'approche non constructive manifestée par l'Ukraine sur la question de la signature du protocole qui doit régir les modalités de règlement du transit de gaz russe par son territoire en 2006 met en cause la sécurité énergétique des consommateurs européens et aussi des consommateurs ukrainiens", lisait-on dans le communiqué de Gazprom.
Le holding gazier russe propose à l'Ukraine "différentes variantes", mais ne rencontre pas "de dialogue constructif", a expliqué à RIA Novosti le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov. "Ils ne sont pas prêts à débattre le moindre changement", a-t-il ajouté.
Le président ukrainien Viktor Youchtchenko faisait savoir le 2 décembre son intention de "trouver ouvertement, dans le respect des principes du marché, une solution à la problématique des rapports (russo-ukrainiens) en matière de fourniture de gaz russe et de transit gazier par le territoire ukrainien". C'est justement à ces conditions-là que Kiev entendait régler prochainement le problème des achats et du transit de gaz russe.
"Au lieu de cela, il a été proposé à Gazprom de maintenir les conditions préférentielles relatives aux livraisons de gaz russe pour l'Ukraine" et, "en se référant à un accord intergouvernemental en vigueur, on lui déclare qu'il était impossible (pour l'Ukraine) de passer aux règlements en espèces d'après les prix du gaz et les tarifs de transit actuels", a encore annoncé le holding gazier dans son communiqué.
