C'est ce qu'a notamment déclaré vendredi lors d'une conférence de presse à RIA Novosti Kamiljan Kalandarov, promoteur de ce futur forum international et leader de l'organisation "Al-Hak" ("Justice"), organisation non gouvernementale nationale contre l'extrémisme, le terrorisme et la xénophobie.
A ce forum, Al-Hak annoncera l'ouverture à Grozny d'un Centre de réaction rapide aux violations des droits de l'homme. Ensuite l'organisation projette d'inaugurer des centres analogues à Goudermes, à Chali et dans d'autres villes du Caucase du Nord.
Comme l'a indiqué Kamiljan Kalandarov, un tel centre d'"Al-Hak" fonctionne d'ores et déjà à Moscou. Par la suite, des centres similaires de défense des droits de l'homme seront ouverts non seulement dans différentes régions de la Russie, mais aussi dans certains pays-membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI). Il s'agit d'en ouvrir notamment à Tachkent, à Alma-Ata, à Douchanbé et peut-être même à Riga.
Outre les problèmes de la défense des droits des adeptes de l'islam et d'autres religions, les participants examineront les moyens dont disposent les musulmans pour contribuer à établir la paix au Caucase du Nord.
Une attention toute particulière sera réservée à l'immortalisation du nom du premier Président tchétchène Akhmad Kadyrov à la mémoire de qui est justement dédié le forum "L'Islam pour la paix". Akhmad Kadyrov est tombé victime d'un attentat le 9 mai 2004 à Grozny.
Le forum rassemblera plus de 300 dignitaires religieux et experts de nombreuses régions de la Fédération de Russie et des pays étrangers.
Kamiljan Kalandarov a exhorté à conserver le Conseil interreligieux de Russie.
"Nous devons conserver le Conseil interreligieux de Russie", a-t-il dit notamment, en commentant la déclaration du Conseil des muftis de Russie sur son éventuel retrait du Conseil interreligieux en raison de la publication du livre du secrétaire exécutif de Conseil interreligieux de Russie, Roman Silantiev, "Histoire contemporaine de la communauté islamique de Russie".
"Je ne pense pas que l'édition de ce livre puisse affecter la paix interconfessionnelle en Russie ni mener à la disparition du Conseil interreligieux de Russie", a ajouté Kamiljan Kalandarov.
"Je partage l'avis du vice-président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, Vsevolod Tchapline, qui a insisté sur la nécessité de régler ce problème par le biais de négociations. L'organisation "Al-Hak" (qui regroupe, entre autres, 15 muftis et membres de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe) et du Conseil de la Fédération (Chambre haute du Parlement russe)) est prête à intervenir en tant que médiateur dans le règlement de cette question", a proposé le leader de "Al-Hak".
Pour ce qui est de Roman Silantiev, il a demandé aujourd'hui d'être libéré de ses fonctions de secrétaire exécutif du Conseil interreligieux de Russie et d'effectuer une expertise indépendante de son ouvrage qui a provoqué une telle réaction, à son avis, inadéquate parmi les dignitaires religieux musulmans. D'après sa ferme conviction, il n'y a dans son livre rien qui puisse blesser les sentiments religieux des musulmans.