"Le document stipule la cessation totale de l'octroi de la citoyenneté lettone à tous les "non-citoyens" jusqu'à la signature avec la Russie du "Traité sur la suppression des conséquences de l'occupation", a fait savoir à RIA Novosti le service de presse du parlement.
Le projet de loi propose également d'introduire des conditions particulières à l'octroi de la citoyenneté pour les enfants des "non-citoyens". Un tel enfant ne pourra devenir citoyen de la Lettonie que si ses parents s'engagent par écrit à l'envoyer à l'école lettone. Le projet de loi prévoit la possibilité de déchoir l'enfant de la citoyenneté lettone en cas de non-respect de cet engagement.
La droite a proposé d'investir le gouvernement de la république du droit de priver de leur citoyenneté, en vertu de décrets spéciaux, "les éléments déloyaux, convaincus de corruption ou d'utilisation de symboles interdits (soviétiques ou fascistes)".
Selon l'affirmation des députés du parti "Patrie et Liberté", ce projet de loi "doit défendre les intérêts du peuple letton". Si les propositions concernant les "non-citoyens" ne sont pas approuvées par le parlement, elles seront soumises à référendum.
En 1996, le parti "Patrie et Liberté" avait déjà soumis à référendum un projet de loi contre la naturalisation, mais la majorité des citoyens de la république avaient voté contre. Les experts parlementaires affirment que le projet de loi actuel connaîtra le même sort, car la cote de popularité du parti "Patrie et Liberté" baisse au fil des années.
En 15 ans écoulés depuis l'accession de la Lettonie à l'indépendance, plus de 100.000 des 600.000 "non-citoyens" ont été naturalisés.
