"On réalisera de petits emprunts. Mais ils sont insignifiants. Nous ne projetons pas d'emprunts tant soit peu sérieux", a noté Guerman Gref interrogé par des journalistes allemands au cours de sa conférence de presse dans le cadre de la Journée de l'économie russe à Francfort-sur-le-Main.
" Nous poursuivons d'emprunter de petites sommes, par exemple, 10% d'un projet", a précisé le ministre. En empruntant, a-t-il poursuivi, la Russie est surtout attirée "par la transparence des procédures au sein des organisations financières internationales".
Selon lui, la Russie trouve très avantageux d'amortir avant terme sa dette extérieure.
"Nous ne pouvons pas dépenser beaucoup d'argent à l'intérieur du pays, ces dépenses risquant avoir pour résultat soit une appréciation du rouble soit une inflation. L'un et l'autre est néfaste pour la croissance économique", estime le ministre.
"Tant que le budget reste largement excédentaire, il nous sera avantageux d'amortir la dette extérieure", a-t-il ajouté.
Mais la situation peut changer si les cours du pétrole tombent ou si l'économie russe "exige d'importantes quantités d'investissements et peut les digérer", a dit le ministre.
Guerman Gref n'a pas écarté l'hypothèse que la Russie puisse recourir, à l'avenir, à des emprunts importants. "Mais ce problème n'est pas à l'ordre du jour pour les années à venir", a-t-il toutefois indiqué.
